La Transalpine Lyon-Turin

Coup de chapeau à eux !

🎤 PARTAGEZ VOS TÉMOIGNAGES // Voilà plus d'un an que la liaison ferroviaire France-Italie par les Alpes du nord est coupée suite à un spectaculaire éboulement en Maurienne. Partagez vos témoignages en commentaires sur les conséquences de cette coupure dans vos vies familiale, amicale, professionnelle... Quelles solutions alternatives avez vous adoptées (quand c'était possible) ?

🎙️ [CORROSIF] Après des heurts ce week-end entre les forces de l'ordre et des activistes opposés au #GPSO (liaison ferroviaire Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax), chronique corrosive de Emmanuelle Ducros sur #Europe1 qui évoque au passage le #LyonTurin https://lnkd.in/d5B-JFgj

SNCF, voilà au moins un dirigeant qui pourrait goûter la dissolution. Le premier des 282.000 cheminots français, Jean-Pierre Farandou, va très probablement rester en poste plus longtemps que prévu à la tête de la SNCF, logiquement jusqu'au printemps 2025, alors que ses jours étaient comptés à la veille de l'été. Car depuis le changement de gouvernement qui a d'autres sujets à affronter et pour un bon moment la question de la succession à la tête de l'opérateur ferroviaire n'est plus vraiment de mise, au moins pour quelques mois, selon plusieurs sources. Surtout si son maintien en poste contribue à pacifier le climat social dans l'entreprise, pour l'heure assez serein, alors que s'annoncent déjà en novembre les négociations salariales pour 2025. Dans les couloirs des ministères, un consensus semble bel et bien se dessiner en faveur du maintien du PDG jusqu'à la prochaine assemblée générale du groupe public, en mai 2025. Non pas un strict renouvellement de son mandat, ce qui lui a été refusé par l'Elysée au printemps dernier, mais au moins une nouvelle extension du mandat, qui a pris fin en mai dernier. En juillet 2025, le dirigeant sera rattrapé par la limite d'âge des 68 ans, et l'Etat n'avait pas souhaité faire un cas d'espèce en repoussant cet âge couperet. Prolongation plus probable Un haut fonctionnaire convient aujourd'hui qu' « une prolongation du PDG de la SNCF est plus probable qu'avant l'été. Il n'y a pas d'urgence, donc pas de difficulté particulière à le garder », dit-il sans confirmer un consensus. Une autre source officielle confirme aux « Echos » que le maintien de « JPF » jusqu'au printemps est en très bonne voie. Article : https://lnkd.in/etVA-UKy Groupe SNCF

1/4 DU PROJET RÉALISÉ // Sur les 164 km à creuser, soit les 115 km des deux tubes du tunnel #LyonTurin et les 49 km de descenderies qui serviront de galeries de maintenance et de sécurité, 38 km ont été excavés. Cela représente près d'un quart du projet global orchestré par le maître d'ouvrage #TELT. A ce jour, le chantier progresse de 300 mètres par mois sur 10 fronts d'attaque avec des méthodes traditionnelles (explosif, engins mécaniques...). Mais l'arrivée progressive des tunneliers va augmenter le rythme de manière spectaculaire. En 2026, au plus fort de l'activité du chantier, 3 km de galeries seront creusés par mois. #LyonTurin 📸 Bastien Lemmonier

😵💫 IL ARRIVE !!! Le premier des 5 tunneliers qui creuseront la partie française (45km) du tunnel sous les Alpes de la liaison #LyonTurin, arrive progressivement sur le chantier orchestré par le maitre d'ouvrage TELT. De couleur rouge en référence au blason de la Savoie, le mastodonte est acheminé par "morceaux" depuis l'usine allemande Herrenknecht où il a été construit et dévoilé en 2023 (photo de droite). L'engin mesure plus de 300 mètres de long, soit la hauteur d'une immeuble de 100 étages. Après son assemblage complet, il entrera en activité dans les prochaines semaines. En attendant, le creusement du tunnel se poursuit sur plusieurs fronts de coupe avec des méthodes traditionnelles (explosifs, engins mécaniques...)

[Un artisan historique du Lyon-Turin à Matignon] Depuis François Mitterrand, le dossier #LyonTurin a toujours pu bénéficier de l’engagement de tous les Présidents de la République ainsi que de tous les gouvernements et majorités parlementaires successifs, quelles que soient leurs colorations politiques. Mais avec l’entrée du Savoyard #MichelBarnier à Matignon, jamais la liaison transalpine n’aura sans doute pu compter sur un soutien aussi fort à la tête de l’Etat. En tant qu’élu du Conseil général de Savoie de 1973 jusqu’en 1999, puis comme Député, Sénateur, ministre de l’Environnement, ministre des Affaires européennes, etc… Michel Barnier aura accompagné de près ou de loin quelques-unes des décisions clés concernant le creusement du tunnel sous les Alpes. Longtemps membre du Comité pour la Transalpine, il twittait encore il y a peu « La liaison Lyon-Turin sera une avancée économique majeure. Elle réduira la pollution dans nos vallées. Elle transférera massivement les camions de la route vers le rail. Elle améliorera les dessertes régionales. Nous devrions tous soutenir cette liaison. » Même si le Lyon-Turin parait bien modeste au regard de sa tâche, la nomination de Michel Barnier à Matignon est donc de bon augure alors qu’est attendue dans les prochaines semaines une décision ministérielle donnant officiellement le feu vert à SNCF Réseau pour lancer le programme d’études d’Avant Projet Détaillé du tracé français de la liaison.

🎬 FEUILLETON DE L'ÉTÉ – Nouvel épisode de notre série de l’été consacrée à l’histoire du tunnel du Mont-Cenis, ancêtre de la future laision Lyon-Turin. EPISODE 8 // Une révolution pour les mobilités alpines de l’époque Quelques semaines après l’inauguration du tunnel du Mont-Cenis, le premier train commercial s’élance de Paris vers Rome via le nouvel ouvrage transfrontalier (photo). Le tunnel du Fréjus devient rapidement une artère vitale entre les deux pays. Son ouverture a été un facteur clé pour le développement des réseaux ferroviaires en Europe. Le nombre de voyageurs explose. Les échanges commerciaux de marchandises à la frontière se multiplient, donnant une nouvelle impulsion aux industries des deux côtés des Alpes. Au fil des décennies, le tunnel s’impose comme un maillon stratégique des échanges européens. Des aménagements sont régulièrement réalisés pour renforcer ses performances et sa sécurité. Le tunnel est ainsi électrifié en 1915. Dans les années 1960, des travaux de rénovation ont permis de renforcer la structure en réponse à l'augmentation du trafic. En 1953, des navettes pour le transport voitures (photo) sont mises en service pour permettre aux automobilistes d'éviter le col du Mont-Cenis enneigé en hiver et et saturé de poids lourds. Après avoir transporté plus d'un million de véhicules en 27 ans, la navette cesse avec la mise en service en 1980 du tunnel routier du Fréjus à proximité. En 2010, le tunnel du Mont-Cenis est mis au gabarit GB1 pour permettre le passage de wagons plus volumineux. Mais l’obsolescence de l’ouvrage de 150 apparait au fur et à mesure de l’évolution des standards du transport ferroviaire international moderne. Le tunnel est monotube et dépourvu de système de ventilation. En 2018, la SNCF souligne que « bien que des travaux permettant d’améliorer la sécurité de ce tunnel aient été engagés (…) il ne peut atteindre les standards de sécurité des tunnels actuels, imposés par les nouvelles règles en la matière.” De sévères contraintes de circulation sont donc imposés dans l'ouvrage et limittent ses capacités. Alors que le tunnel a connu des pointes exceptionnelles de 130 trains de fret/jour, ce chiffre est aujourd’hui limité à 54 trains de fret/jour (graphique en illustration), actant sa saturation en période de pointe saisonnière. C’est sans compter par ailleurs sur la raideur des pentes permettant d’accéder à ce tunnel de faîte. Les fortes rampes (33/1000) sont rédhibitoires pour les opérateurs ferroviaires soumis à des contraintes opérationnalles et des surcoûts d’exploitation les empêchant de rivaliser avec le transport routier. On n’oubliera pas non plus la fragilité géologique des zones de montagnes que sillonne la ligne du XIXè siècle. Celle-ci est d’ailleurs fermée depuis plus d’un an suite à un spectaculaire éboulement survenu en août 2023. Bref, il est temps de changer d’échelle avec la liaison Lyon-Turin…   

«  T’as de beaux yeux tu sais »

🎬 FEUILLETON DE L'ÉTÉ – Nouvel épisode de notre série de l’été consacrée à l’histoire du tunnel alpin du Mont-Cenis, ancêtre du futur Lyon-Turin. Ambitions géopolitiques, révolution technologique, défi humain hors normes, ingénieurs de génie… montez à bord de cette passionnante histoire. EPISODE 8 // Une nouvelle voie pour l'Europe Un mois après l’inauguration officielle du tunnel du Mont-Cenis, c’est le 17 octobre 1871 que le premier convoi commercial traverse l’ouvrage dans le sens Italie-France. C’est un tournant majeur, une révolution, pour les mobilités alpines. Le tunnel entre Modane, en France, à Bardonnèche, en Italie, ouvre désormais une voie rapide et directe entre les deux pays. Les conséquences de cette réalisation furent multiples et profondes, tant sur le plan économique que géopolitique et social. L'une des conséquences les plus immédiates du tunnel du Mont Cenis fut l'accélération des échanges commerciaux entre la France et l'Italie. Avant son ouverture, les marchandises devaient franchir les Alpes en carrioles par des cols difficiles et soumis aux aléas climatiques. Le tunnel a permis une circulation plus fluide et plus rapide des voyageurs et des biens, réduisant considérablement les coûts de transport. Cela a favorisé l’intensification des échanges entre les deux pays, notamment dans les secteurs industriels et agricoles, consolidant ainsi les liens économiques franco-italiens. Le tunnel du Mont Cenis a également joué un rôle stratégique dans le contexte de l’unification italienne, en cours depuis 1861. En facilitant les communications entre le nord et le sud de l'Italie via la France, le tunnel a renforcé la cohésion nationale italienne. Par ailleurs, il a permis à l'Italie de s'intégrer davantage dans le réseau économique européen, accélérant ainsi son développement industriel.