LID

On ne part pas tous avec les mêmes chances, le lieu ou tu vis et les gens que tu croise durant ton enfance ont forcément un impact sur ta vie. 𝐃'𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐡𝐢𝐞𝐫 𝐬𝐨𝐢𝐫, 𝐮𝐧 𝐩𝐨𝐭𝐞 𝐦’𝐚 𝐝𝐢𝐭 : « 𝐓𝐨𝐢, 𝐭’𝐚𝐬 𝐯𝐞́𝐜𝐮 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝐯𝐢𝐞𝐬 », 𝐞𝐭 𝐣’𝐚𝐢 𝐫𝐞́𝐩𝐨𝐧𝐝𝐮 : « 𝐍𝐨𝐧, 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐞 𝐮𝐧𝐞, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐧𝐬𝐞 ». Dès le début, j'ai grandi dans une cité dortoir à Bagneux, entouré de potes d'origines diverses : algériens 🇩🇿, camerounais 🇨🇲, portugais 🇵🇹, italiens 🇮🇹, espagnols 🇪🇸, israéliens 🇮🇱, marocains 🇲🇦, sénégalais 🇸🇳, allemands 🇩🇪, gitans, et quelques Français 🇫🇷. On ne parlait pas de religion, juste de foot et de musique. On jouait au ballon de 10h à 22h, changeant d’équipes 12 fois dans la journée. Des matchs interminables avec des scores dignes du basket ! Quand le Hip Hop a débarqué en France, on dansait sur des cartons. Et à 16 ans, on sortait déjà en boîte (les plus anciens se souviendront du Krypton et de l’Addison 🕺). Dans cette cité, les familles se parlaient, partageaient leurs cultures. J’ai mangé du couscous algérien, du poulet Yassa, du Mafé, du pot-au-feu, et du Bacalhau, la pasta… Un vrai tour du monde culinaire ! Mon enfance, je l’ai kiffée. Seul bémol, j’ai complètement négligé mes études. Mais j’ai quand même réalisé quelques faits d'armes : • Je suis passé en 3ème, puis redescendu en 4ème — j’ai les bulletins pour prouver ça ! • Une prof de latin (oui, ma mère a eu la brillante idée de m’inscrire au latin) m’a mis un F, alors que la plus basse note était censée être un E. • Mon premier jour au collège, ma prof principale m’a collé tous les lundis de 17h à 18h pour l'année entière parce que mes sœurs ainées étaient passées avant moi (c’est moi qui a payé l’addition) • J’ai réussi à sortir avec des jumelles. • J’ai séché tous mes cours d’automatisme, mais je me suis quand même présenté à l’examen — résultat : 0 😅 Malgré tout, les profs disaient à ma mère que je gâchais mon potentiel. Le problème dans les cités dortoirs, c’est qu’on ignore qu’il y a un autre monde au-delà. On peut vite basculer du mauvais côté, ce qui a failli m’arriver. Sans réel soutien familial pour me guider, après plusieurs stages au commissariat, j’ai pris la décision de changer de cap et de reprendre ma vie en main, c'était en 1982. Je ne vais pas écrire un roman sur LinkedIn aujourd’hui 🤣, mais si ça vous dit, je vous raconterai la suite la semaine prochaine ? Et vous, c'était comment votre enfance ? Partagez vos souvenirs en commentaire, ça m'intéresse toujours de découvrir d’autres parcours ! 💬👇

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