Voici l’illustration d'une interview complaisante : le PDG de Airbus affirme sur « C à vous » que l’avion sera bientôt le mode de transport le plus respectueux des écosystèmes. Réponse de la journaliste : « très bien ». Face à l'enchainement d'arguments fallacieux de la part de Guillaume Faury, l'attitude des journalistes est frappante : rires, gêne, sourires contrits. Anne-Elisabeth Lemoine déclare même « vous travaillez dans l'aéronautique », comme un aveu d'expertise de la part de l'industriel et de l'incapacité du plateau à la challenger. Il parvient donc à faire passer deux messages sans contradiction : 1) Sur des trajets de 1000/1500km, l'avion consomme moins de carburant que la voiture thermique par passager-kilomètre. Il choisit la voiture comme point de comparaison, alors que celle-ci est très polluante, responsable de plus de la moitié des émissions du secteur des transports en France. Comparer le polluant au polluant ne permet pas de conclure à la vertu. Par ailleurs, cette métrique et cette distance ne sont pas choisies au hasard. Sur des courts trajets (moins de 1000km), même une voiture peu remplie consomme moins de carburant qu'un avion. Les longs trajets ne pourraient pas être réalisés en voiture, et sont pourtant encore plus polluants et émetteurs. Rapporter la consommation de carburant au passager donner l'illusion de faibles quantités, alors que la consommation du secteur explose du fait de l'augmentation du nombre de passagers. Enfin, cette métrique passe sous silence les autres impacts de l'aérien, comme la pollution atmosphérique et l'effet de forçage radiatif. 2) L'avion est plus respectueux des écosystèmes que le train en matière d'infrastructure. Les impacts au sol du train et de l'avion sont différents : - Train : occupation du sol linéaire et diffuse sur le territoire ; fragmentation d'habitats ; bruit localisé ; faible pollution du sol ; possibilités d'atténuation des impacts sur la biodiversité via des écoducs, tunnels, barrières acoustiques ; impact surtout limité au moment de la construction. - Avion : occupation du sol concentré, mais immense en surface ; destruction d'habitats locaux ; pollution sonore importante ; pollution chimique du sol par endroit ; peu de possibilité d'atténuation de ces impacts. L’avion possède donc une empreinte infrastructurelle beaucoup plus destructrice que le train du fait de : - La surface massive des aéroports - La pollution sonore et chimique locale - L’absence de réelles solutions d’atténuation de ces impacts Cette interview est frappante mais commune. Elle illustre la faible préparation de journalistes pourtant à la pointe de l'exercice de l'interview, et la faible priorité accordée à la rigueur de l'information environnementale. France Télévisions : un sursaut s'impose, au risque de générer une perte de repères chez votre audience. Émission du 5/03/2025 : https://lnkd.in/gqK8x_iW
QuotaClimat ⏱
Organisations à but non lucratif
L'association QuotaClimat oeuvre pour un meilleur traitement médiatique des enjeux écologiques
À propos
Les effets du dérèglement climatique sont désormais tangibles et, pour beaucoup, irréversibles. Pourtant, l’indifférence règne. L’association Quota Climat oeuvre, avec les journalistes et la société civile, pour un meilleur traitement médiatique des enjeux écologiques. Ensemble faisons entrer l'urgence écologique dans l'agenda médiatique !
- Site web
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- Secteur
- Organisations à but non lucratif
- Taille de l’entreprise
- 2-10 employés
- Siège social
- Paris
- Type
- Non lucratif
- Fondée en
- 2022
Lieux
-
Principal
Paris, FR
Employés chez QuotaClimat ⏱
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Céline Puff Ardichvili ⏲️
DG & Partner Look Sharp #RP #communication - our impact is in our work. Co-author l'Entreprise Contributive: concilier monde des affaires & limites…
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Nicolas Montanard 🦊 🛶
Métier de Pair Aidant en Santé Mentale & Révélateur d’Aptitude (APHM Hôpitaux Universitaires de Marseille - Unité Mobile de crise ULICE & Pole Santé…
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Tanneguy Hoüitte de la Chesnais
Né à 316 ppm, Ralentir pour vivre heureux, Retraité, ancien délégué régional de l'enseignement agricole privé CNEAP.
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Loïc Nguyen 👨🌾
Maitre d œuvre et paysan engagé - LN-ECO et La Ferme du Temps Long
Nouvelles
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La semaine dernière, nous étions invités aux Assises du Journalisme pour débattre avec la profession sur l'instauration de "quotas climat" dans les médias - 80 députés de 8 bords politiques ont signé une proposition de loi allant dans ce sens. Celles et ceux qui y étaient le confirmeront : le débat s’est avéré houleux. Les attaques se sont multipliées : QuotaClimat serait « autoritariste », se dépeignant en « Robespierre ». Il semble donc important d’y revenir. La table-ronde était composée de : - Luc Bourrianne, rédacteur en chef de LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU CENTRE OUEST - Loup Espargilière, rédacteur en chef de Vert, le média qui annonce la couleur - Yann Guégan, vice-président du Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) - Catherine Levesque-Lecointre, journaliste membre de l’association des Association JNE des journalistes écrivains pour la nature et l'écologie - Stéphane Frachet, correspondant en région pour Les Echos - Eva Morel ⏱, secrétaire générale de QuotaClimat Tout débat d’idées devrait commencer par un exposé des faits. Nous avons donc rédigé un article retraçant l'état des lieux, qui entérine deux choses : 1) L’état quantitatif de la couverture médiatique des enjeux écologiques manque de proportionnalité avec l’ampleur des risques que nos sociétés encourent 2) La régulation médiatique française adopte déjà une approche quantitative – respectueuse de l’état de droit La mise en œuvre de volumes horaires dédiés aux enjeux environnementaux ne serait donc ni un dispositif inédit dans sa nature (puisqu’existant sur d’autres périmètres), ni un dangereux précédent ouvrant la voie à des quotas sur d’autres thématiques (puisque ces précédents existent déjà). En tout état de cause, il pourrait s’agir d’un outil d’application de la nouvelle définition du pluralisme. Ce que l’association QuotaClimat propose, et défend au sein d’une proposition de loi déposée sur le site de l’Assemblée nationale et co-signée par plus de 80 députés de 8 bords politiques différents (https://lnkd.in/euwn3-BY) : l’instauration d’un quota de temps plancher dédié aux enjeux environnementaux en période électorale lorsqu’un éditeur donné affiche un déséquilibre visible dans sa couverture du sujet. Ce que nous ne proposons pas : - Un quota unique pour tous les éditeurs - Un quota tout au long de l’année - Un quota pour la presse écrite Nous répondons également dans cet article aux questions les plus fréquentes. Nous sommes profondément attachés à la qualité de l’information environnementale, dont l’état est aujourd’hui préoccupant. Notre démocratie sera vivante tant que nous pourrons y participer, y débattre, librement. La mesure proposée invite au débat. Ce débat est sain. Que ce débat ait lieu, mais sans procès d’intention anti-démocratique – cet article vise à le clarifier. À lire ici : https://lnkd.in/e8A78SMz
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Les mobilisations environnementales de terrain peinent à trouver de l'écho, à établir des rapports de force. Saluons donc cette Une de La Provence, consacrant une pleine page à une plainte déposée par France Nature Environnement ! L'antenne locale dénonce de graves pollutions qui auraient été commises à deux reprises en moins de six mois par la société SAUR, acteur majeur de l’assainissement et du stockage des déchets auprès des collectivités territoriales - et a décidé de porter plainte. Selon l’association environnementale, une filiale de Saur aurait épandu à Manosque, en raison de “dysfonctionnements” au sein d’autres structures gérées par la compagnie, des lixiviats. Un nom technique désignant des résidus extrêmement polluants issus de la décomposition des déchets, "pouvant contenir des métaux lourds et des bactéries dangereuses pour la santé" qui doivent être "stockés de façon étanche et traités avant de retourner à la nature", explique le journal. Problème : France Nature Environnement documente des épandages réalisés de manière illégale, "sans plan préalablement validé par les services de l’Etat", indique l’article, qui cite la Préfecture du Var, poussant cette dernière à suspendre les épandages et initier une procédure judiciaire en cas de faute constatée - pouvant mener à une sanction financière maximale de 45 000€. Garantissant le droit au contradictoire, La Provence a souhaité recueillir une réaction de la société Saur qui, incriminée, n’a "pas répondu". La presse quotidienne régionale a un rôle central à jouer pour garantir le droit d’accès du public aux informations environnementales. Par cet article, La Provence donne à voir les luttes d’influence environnementales pouvant affecter la vie quotidienne, particulièrement en ce qui s'agit de la qualité des sols et de l’eau. Selon le dernier baromètre des médias réalisé par le journal La Croix en partenariat avec Verian Group, 75% des Français utilisent la presse quotidienne régionale (PQR) pour s’informer. C’est la troisième source d’informations la plus utilisée, derrière les journaux télévisés d’information et les chaînes d’information en continu. (source : https://lnkd.in/efTaHggE - La Croix - Baromètre Médias 2025 - Rapport.pdf) Leur écho donne de la force aux mobilisations de terrain. Il leur permet de contre-balancer des rapports de force souvent déséquilibrés. Il peut même participer activement à certaines victoires, qui se jouent parfois au niveau de l'opinion. Un article signé Hylario Ruiz et MAUVAIS Lise : https://lnkd.in/eS7R5yGM
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🙌 On avance : grâce à la forte mobilisation des dernières 48h, plusieurs médias français ont supprimé/rectifié leurs contenus liant l’autoroute construite en Amazonie à la COP30. Mais cela reste insuffisant : le « mal » est fait. Il y a deux jours, nous alertions sur la circulation virale d’une fausse information, provenant de la BBC News : une autoroute serait en cours de construction en Amazonie pour préparer la COP30 (https://lnkd.in/ekGP32Et). Cette affirmation est fausse : la route était prévue avant que la ville hôte soit nommée, et ne fait pas partie des infrastructures déployées par le secrétariat de la COP30. Malgré le démenti officiel jeudi soir, la suppression de vidéos (merci notamment à HugoDécrypte et Gaetan Gabriele) et la rectification d’articles (merci à Franceinfo, Le Parisien, 20 Minutes France) la fausse information poursuit sa circulation. La loi de Brandolini veut que l’énergie nécessaire pour réfuter une erreur soit supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour la produire. Autrement formulé, pour citer Mark Twain : « Un mensonge peut faire le tour du monde le temps que la vérité mette ses chaussures. » Nous avons besoin des médias de masse pour expliquer le mécanisme à l’œuvre : - Un faux narratif mêlant réel (l’autoroute est bel et bien en cours de construction) et fiction (le lier à la COP) - Un narratif sophistiqué, donc difficile à détecter - Un narratif utile à certains intérêts - notamment aux groupes et industries souhaitant saper la réputation de l’action climatique - Un narratif choquant, et donc au potentiel de viralité important - Qui cible un média à l’audience internationale et à forte crédibilité - Et prolifère donc à vitesse grand V, sans vérification outre mesure Les journalistes et les médias ont droit à l’erreur - mais expliquer sa provenance pour éviter qu’elle ne se reproduise est essentiel. Aux journalistes de grande audience : nous avons besoin de vous.
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Nous avons présenté nos travaux au European Economic and Social Committee ! Aux côtés de notre homologue allemand KLIMA° vor acht e.V., nous y étions pour alerter : la couverture médiatique des enjeux environnementaux est très basse dans l'Union européenne. Et certains acteurs malveillants se saisissent de cette vulnérabilité pour occuper l'espace et amplifier leurs campagnes de désinformation climatique. Les médias de masse sont la cible ultime des stratégies de désinformation. Lorsque les récits fallacieux atteignent ces sphères, il est d'autant plus difficile de rétropédaler. Ils creusent les clivages et exacerbent les peurs à dessein : dans ce contexte, difficile de trouver des points d'ancrage aux discours rassembleurs, nécessaires pour planifier et coordonner la transition écologique. La désinformation est leur moyen, l'inertie en est le produit, et la fin recherchée est le pouvoir. La seule manière d'y résister, c'est que l'information intègre soit disponible, déclinée, omniprésente. Or, d'après l'Observatoire des médias sur l'écologie, l'environnement ne représente que 3,7% de l'espace audiovisuel français. En Allemagne, c'est entre 1 et 2,4%, selon Dr. Norman Schumann et Markus Huff de l'association allemande, ayant produit des données similaires. Cette carence informationnelle structurelle nous expose. Nous avons présenté ces constats aux membres de l'Observatoire du développement durable du Comité, représentant une diversité de nationalités. Leur première réaction : le choc. La seconde : la volonté d'agir, urgemment. À suivre ! Un grand merci à Arnaud Schwartz et Thierry Libaert d'avoir rendu possible ce moment 🙏
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[English version below] La BBC a révélé mercredi qu'une route est en construction en Amazonie pour préparer la COP30 - suscitant un tollé. Cette information est fausse. Une autoroute est bel et bien en cours de construction (il s'agit du projet de la Rodovia Liberdade) mais elle faisait déjà partie des actions stratégiques du gouvernement de l'État du Pará avant même la désignation de Belém comme ville hôte de la COP30 - preuve avec ce document : https://lnkd.in/g65tiGAp. Suite à la publication de l'article de la BBC, une multitude d'articles internationaux ont suivi, reprenant le même narratif. En France, plusieurs rédactions y ont consacré un article : Franceinfo, La Dépêche du Midi, HuffPost, 20 Minutes France, Le Parisien, entre autres. Le secrétariat de la COP30 a publié hier un démenti : il s'agit de désinformation. L'autoroute ne fait pas partie des 33 projets d'infrastructures prévus pour la COP30 : https://lnkd.in/gkGrBnag Un conseil pour éviter de tomber dans le panneau de fausses informations, qui circulent de plus en plus vite et notamment sur des sujets comme le climat, très exposé puisqu'au potentiel clivant supérieur : si vous ressentez une émotion forte, vérifiez l'information avant de la partager. Dans le doute, ne partagez pas. Aux journalistes/rédactions qui ont relayé l'information : un correctif s'impose, afin que ce narratif de décrédibilise pas d'emblée les négociations climatiques internationales de cette année. Article de la BBC : https://lnkd.in/d_yzc6PC -- The BBC revealed on Wednesday that a road is being built in the Amazon to prepare for COP30, sparking outrage. This information is false. A highway, the Rodovia Liberdade project, is indeed under construction, but it was part of the strategic actions of the Pará State government even before Belém was chosen to host COP30, as shown in this document: https://lnkd.in/g65tiGAp Following the BBC article, numerous international outlets echoed the same narrative. In France, publications like Franceinfo, La Dépêche du Midi, HuffPost, 20 Minutes France, and Le Parisien covered the story. The COP30 Secretariat issued a denial yesterday, stating that this is misinformation. The highway is not among the 33 infrastructure projects planned for COP30: https://lnkd.in/gkGrBnag To avoid falling for misinformation, especially on highly polarizing topics like climate change: if you feel a strong emotional reaction, verify the information before sharing. When in doubt, don’t share. To journalists/editors who relayed the news: a correction is necessary to prevent this narrative from undermining this year’s climate negotiations.
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Hier, TF1 nous informait que le gouvernement envisage de réintroduire les couverts et la vaisselle en plastique dans les cantines. Écoutez ces parents interrogés : ils sont unanimement contre. Promulguée en 2018, la loi Egalim avait fixé au 1er janvier 2025 l'interdiction « de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe ou de service en matière plastique » dans les cantines scolaires et universitaires, ainsi que dans les établissements d'accueil des enfants de moins de 6 ans. Mais. Sous l'influence des lobbies du plastique, ayant réalisé plusieurs tentatives de contournement de cette disposition (Jordan Allouche de Ecolobby vous en parle ici : https://lnkd.in/er5fqWJg), le gouvernement a ouvert un projet de décret à consultation, prévoyant de revenir sur l'interdiction des couverts et de la vaisselle (pour participer, c'est ici : https://lnkd.in/eJfQzdCU). L'interdiction de ces derniers ne correspondraient pas à la rédaction du texte de loi - le décret d'application serait donc attaquable en l'état par les industriels. Le reportage de TF1 souligne trois choses : - L'incompréhension des parents d'élèves face à cette décision, risquant d'exposer leurs enfants alors qu'eux-mêmes font leur possible pour réduire le plastique - Le risque sanitaire associé aux perturbateurs endocriniens et à l'accumulation de plastique dans l'organisme liée à sa dégradation - Le fait que les trois quarts des communes aient déjà arrêté d'en utiliser Se dégage de ce reportage une impression de non-sens. Tout simplement. Reportage diffusé au JT de 20H du 12 mars 2025, signé Olga Lévesque et Olivier Cresta : https://lnkd.in/erBvy5pK
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Nous y sommes : à l'aune de la situation géopolitique, et suite à la diffusion d'une fausse information, l'équipe de Emmanuel Macron s'exprime ouvertement sur le risque associé aux dérives dans les médias Bolloré. La fausse information en question : dimanche, Le Journal du Dimanche a titré en Une « La surenchère de la peur », reprenant le narratif du Kremlin - à savoir que, d'après Vladimir Poutine, Macron s'imaginerait en Napoléon moderne (https://lnkd.in/efU7hsKt). Et que la menace serait largement exagérée, afin de faire peur aux Français. L'Élysée a démenti, en vain (https://lnkd.in/eTN45VMg). La Présidence de la République réalise donc, à ses dépens, le risque associé à l'influence de la sphère Bolloré, mise au service de la propagande russe. En réalité, cela fait plusieurs semaines que les médias du groupe illustrent ce rapprochement idéologique. En témoigne la réhabilitation de la journaliste russe Xenia Fedorova sous forme de livre sur la « liberté d’expression » publié chez Fayard, un documentaire sur Canal+, une chronique dans le JDNews, des tribunes dans le JDD, des passages sur CNews. Ou encore le cadrage d'une émission intitulée « Comment fonctionnent la propagande et l’obligation de croire au récit "officiel" en Europe et en Occident ? ». Il semblerait que ce que Donald Tusk (premier ministre de la Pologne) nomme "guerre cognitive" touche désormais la France. Plusieurs préconditions à cette dérive : - La structure de gouvernance de ces médias, offrant très peu de pouvoir aux rédactions et aux journalistes, au profit des rédactions en chef et des dirigeants - L'absence d'adhésion obligatoire à un conseil déontologique, autorégulant la profession - comme en Belgique, où les aides à la presse sont conditionnées à l'adhésion au Conseil de déontologie journalistique - Malgré la loi Bloche de 2016, instaurant des chartes déontologiques internes auxquelles les journalistes des éditeurs de presse et audiovisuels doivent souscrire, ces chartes sont méconnues et donc peu/pas appliquées - La régulation du pluralisme et de la rigueur de l'information par l'Arcom est appliquée avec précaution (traduisant une peur du backlash) de manière inadaptée à la vitesse des dérives observées S'il y a explications, il y a leviers. Nous devons les actionner, avant que l'opinion ne soit durablement touchée et divisée, en proie à une crise du réel.
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En Une de LE MAINE LIBRE aujourd'hui : des revendications anti-éoliennes, sans aucun contradictoire. Ou comment catalyser l'opposition aux renouvelables, dans un contexte où s'affranchir de notre dépendance au gaz russe devient éminemment stratégique. Dans cet entretien, le président de Vent de Sarthe (fédération de +20 associations de terrain opposées à la construction d'éoliennes) explique que les éoliennes : - Attirent les éoliennes - Sont construites sans possibilité pour le maire de s'y opposer, à partir du moment où la préfecture valide le projet - Gagnent en puissance, de même que les nuisances associées Les porteurs de projets éoliens sont qualifiés de "rouleur compresseur". Que Vent de Sarthe ait voix au chapitre dans la presse quotidienne régionale n'est absolument pas problématique. C'est le cadrage de l'article qui interroge : dans un contexte où la France est en retard dans l'atteinte de ses objectifs d'énergies renouvelables (https://lnkd.in/e-xGZCpn.) et s'est déjà fait épinglée deux fois par la Commission européenne, en 2023 et 2024, pour non-atteinte de son objectif, fixés en 2009, de compter 23% d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie en 2020 - ce qui passe (entre autres) par une augmentation de la production. Dans un contexte où les énergies renouvelables bénéficient d'une couverture médiatique beaucoup plus large que leur pendant fossile - aux ravages climatiques, environnementaux, sanitaires et géopolitiques démontrés. Dans un contexte où la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a rappelé dimanche son objectif : s'engager pour un abandon progressif du gaz russe, qui nous rend vulnérables. Ne pas publier de contre-arguments manque dans l'absolu de déontologie, et dans ce cas particulier, de timing.
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Grande nouvelle : nous lançons, avec les associations Data for Good et Science Feedback, un outil de détection international de la désinformation climatique diffusée à la télévision et à la radio ! Cet outil, basé sur l'état de l'art de l'intelligence artificielle, fournira aux journalistes, organisations de la société civile et régulateurs des alertes en temps réel et des analyses pour mesurer la prévalence de discours climatiques trompeurs et y répondre avec des informations précises et fondées sur la science. Malgré l’audience massive et l’influence de la télévision et de la radio, il n’existe actuellement aucun outil permettant de mesurer le nombre de cas de désinformation climatique qui y sont diffusés. Les émissions de débats et les discussions politiques présentent fréquemment des arguments trompeurs sur le climat, sans que la contradiction soit automatique. Qu'il suffise de citer l’émission “Punchline été” de CNEWS diffusée le 8 août 2023, ayant laissé affirmer sans contradiction que “le réchauffement climatique est un mensonge, une escroquerie”. Cela a donné lieu à la première sanction financière de l’ARCOM pour désinformation climatique, rendue le 10 juillet 2024, à hauteur de 20 000€ - une première mondiale (https://lnkd.in/eDrH-Thk). Ou encore la multitude de cas de déni climatique diffusés par GB News au Royaume-Uni, comme DeSmog le décrit ici : https://lnkd.in/es4KfiFq Alors que les efforts de lutte contre la désinformation se sont principalement concentrés sur les réseaux sociaux, les informations fausses ou trompeuses diffusées à la radio et à la télévision restent largement ignorées. Notre initiative comblera ce vide, afin de produire une donnée à la fois exhaustive et précise, permettant un sursaut médiatique et politique face à cette menace. Le projet contribuera techniquement et méthodologiquement aux travaux de détection de la désinformation climatique de l’Observatoire des Médias sur l’Écologie (https://lnkd.in/eT2P_Qqz) sur le volet français. Après son déploiement en France, l’outil sera élargi en Allemagne, en Pologne et au Brésil (et bien d'autres on l'espère !). Illustration signée Jackie Ferrentino.
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