Co-fondatrice Les Rêveilleurs l Programmation et gestion de projets d'événements sur les ruptures écologiques et la transition environnementale 🌱
Un grand festival peut-il être écolo ? Ce n’est pas mon titre, c’est celui de Vert, le média qui annonce la couleur. Et c’est une très bonne question. A la veille de l'ouverture de We Love Green, je ressors ce super article de Juliette Quef sur l’ambivalence d’organiser un grand festival avec une programmation internationale tout en essayant de maîtriser ses impacts sur le climat et la biodiversité. We Love Green est un souvent cité comme exemple en matière de festival éco-conçu. Et beaucoup d’efforts sont faits pour réduire ces impacts : - La majorité du public se rend sur place en métro - L’offre alimentaire est 100% végétale - Un gros effort est fait sur les déchets - Le temps de montage et de démontage est allongé pour minimiser son impact sur la biodiversité environnante Pourtant en 2022, les 0,6% de personnes qui se rendent au festival en avion représentaient à elles-seules 60% des émissions de gaz à effet de serre. Pour rappel, We Love Green c’est environ 100 000 personnes (versus 13 000 en 2016) qui viennent principalement pour un line up international de haute voltige et une scénographie mémorable. Et ce que dit Samuel Valensi, metteur en scène et coordinateur du rapport "Décarbonons la culture" du The Shift Project project c’est que plus un festival croît et plus il a besoin du lointain pour se fournir en nourriture et faire venir le public, les artistes et leur matériel en avion. La solution : réduire la jauge. Mais cela aurait de lourdes conséquences : une programmation plus sobre et une refonte du modèle économique. Car il faut rappeler que le plupart des festivals ne sont pas rentables. Une autre question se pose : sommes-nous prêt.es à faire la fête de manière plus locale ? ___ J'ai co-fondé l'agence événementielle et d'intervenant.es Les Rêveilleurs. Notre spécialité : imaginer des événements pour imaginer le futur et inspirer le changement.
