Et si rien n'allait vraiment changer pour les automobilistes après les élections européennes et législatives ?

Rafale présidentiel
Rafale présidentielCredit Photo - Renault
Le 19/07/2024

A bien analyser la situation politique actuelle, on peut désormais parier sur le fait que les choses ne devraient pas bouger pour les automobilistes. Décryptage.

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Tout portait à croire que l'extrême-droite allait changer la donne tant au Parlement européen que chez nous en France, mais ce n'est pas tout à fait le cas. Malgré une véritable percée (en France par exemple, le premier groupe parlementaire est celui du Rassemblement national), ses différents représentants ne sont pas suffisamment nombreux pour rassembler une majorité et imposer de facto leurs idées. En analysant la composition des différents parlements, en s'appuyant sur les dernières actualités, l'horizon commence à s'éclaircir pour les Européens et les Français. Et il y a fort à parier que, contrairement à ce qu'on pouvait imaginer, les automobilistes peuvent s'attendre à un statu quo, puisque c'est cela qui nous intéresse plus particulièrement pour notre part. Regardons tout cela de plus près.     

Réélections successives de deux figures déjà bien connues des Français et des Européens

Impossible de l'affirmer encore, notamment pour ce qui est de la question française encore confuse, deux éléments semblent toutefois accréditer cette thèse. La première, c'est la réélection d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne... avec un meilleur score qu'en 2019. Elle a ainsi obtenu 401 voix pour sur 707 votants et un total de 720 parlementaires. La fois précédente, elle n'avait obtenu que 383 voix en sa faveur.

La deuxième figure que les Français connaissent bien et qui vient d'être réélue, c'est Yaël Braun-Pivet, de nouveau présidente de l'Assemblée nationale. La lutte a été rude. Elle ne s'est imposée que de 13 voix face au communiste André Chassaigne, candidat du Nouveau Front populaire. 

Electrification, en avant toute

Mais en quoi cela signifie-t-il que rien ne va changer pour les automobilistes ? En ce qui concerne Ursula von der Leyen, c'est très simple. Dans une conférence de presse dont les détails ont été partagés par Les Echos, elle a fait savoir qu'il est n'est pas question de remettre en question l'interdiction de la vente de voitures neuves thermiques à l'horizon 2035. Seulement, pour apaiser certaines tensions, et notamment les inquiétudes des législateurs de centre-droit ou ceux de l'extrême-droite, elle souhaite reparler des carburants synthétiques. "Nous devons avoir une approche neutre du point de vue technologique, dans laquelle les carburants de synthèse auront un rôle à jouer", a-t-elle déclaré. Chose à laquelle l'Allemagne - rappelons-le - est attachée, c'est d'ailleurs ce qui avait poussé ce pays à faire pression à la dernière minute et à la surprise de tous au moment du vote sur l'interdiction du thermique. En outre, comme les ventes de modèles électriques se sont effondrées depuis l'arrêt des subventions de l'Etat, la question se pose d'autant plus. 

En ce qui concerne la France, la situation est un peu plus difficile à décrypter car le gouvernement n'a toujours pas été formé, mais la victoire de Yaël Braun-Pivet montre bien que la majorité est plutôt entre les mains du gouvernement et de ses alliés du centre et de droite qu'entre celles des partis de gauche. C'est donc une politique de continuité qui devrait être appliquée dans les mois à venir, politique de continuité qu'une très probable alliance avec les Républicains modérés (ceux qui ne se sont pas alliés avec le RN) ne devrait pas bouleverser outre-mesure. Il y a ainsi fort à parier que la transition vers le tout-électrique va se poursuivre. Rappelons que, dans son programme, la liste de la majorité présidentielle (alliance des partis du centre Horyzons, Mouvement Démocrate, Parti Radical, UDI) entendait par exemple doubler le nombre de véhicules proposés par le biais du leasing social. A contrario, rien ne devrait être fait pour baisser les prix du carburant puisque, comme solution aux hausses régulières, certains représentants de cette majorité suggéraient aux Français pour toute réponse de passer à l'électrique. Des surprises de dernière minute ne sont pas à exclure mais c'est le scénario le plus probable à date.  

De quoi rassurer sans nul doute les industriels qui ne savaient plus sur quel pied danser. En avril dernier, le dirigeant de Stellantis Carlos Tavares avait demandé aux politiques à la surprise générale (lui qui a longtemps critiqué l'électrification) d'arrêter de changer les règles, arguant que, le temps industriel étant particulièrement long, il était nécessaire que des positions tranchées soient adoptées. La position d'Ursula von der Leyen devrait dissiper ses craintes, ainsi que celles de ses concurrents.  

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A bien analyser la situation politique actuelle, on peut désormais parier sur le fait que les choses ne devraient pas bouger pour les automobilistes. Décryptage.

Rédacteur

Hugo Dupont
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