Renault pourrait se faire un nouvel allié de choix avec ce géant chinois : pourquoi la situation est à suivre avec attention

 
Entre Geely et le groupe Renault, c’est une histoire récente et qui s’intensifie. Alors que l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est au point mort, le groupe tricolore semble particulièrement à l’aise avec le groupe chinois déjà propriétaire de Volvo ou encore Smart, et un nouvel accord est en passe d’être signé par les deux entités.

Si vous ne connaissez pas le groupe chinois Geely, c’est un peu normal car ce constructeur ne possède pas en Europe de véhicule sous cette marque. Pourtant, Geely fait aujourd’hui office de mastodonte à l’échelle mondiale, puisque le groupe possède notamment Volvo, Smart et Polestar, ainsi que 10 % du capital de Mercedes-Benz.

Si les ventes de Volvo sont plutôt au beau fixe en Europe, ce n’est pas forcément le cas du reste. En effet, que ce soit Smart, Polestar, Lotus ou encore Lynk & Co, le succès n’est pas encore au rendez-vous pour le groupe chinois. L’entreprise mise aussi beaucoup sur le lancement cette année de sa marque Zeekr, mais la mise sur orbite sera longue.

Renault, la porte d’entrée européenne de Geely ?

Mais pour tenter de s’immiscer de manière plus frontale en Europe, Geely pourrait avoir d’autres plans. Déjà partenaire de Renault depuis quelques mois avec la coentreprise Horse, Geely semble tisser sa toile autour de la marque française, qui voit en Geely un allié de poids dans un marché en pleine transition.

Et d’après le journal Les Echos, le chinois pourrait prendre une « participation significative mais non majoritaire » dans la filiale de Renault au Brésil. Les deux entreprises avaient déjà conclu un accord du même type en Corée du Sud où Geely a pris 34 % du capital de Renault Korea Motors afin d’y produire sa berline Polestar 4 destinée au marché chinois.

Geely pourrait profiter de la fin progressive de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi en vue de la fusion entre Honda et Nissan pour, pourquoi pas, racheter les parts de Nissan dans Renault (à hauteur de 15 %) et ainsi avoir une meilleure porte d’entrée en Europe via un constructeur qui écoule entre 800 000 et 1 million de véhicules neufs par an en Europe.

Les obstacles pourraient être nombreux

Pas sûr que le gouvernement français voit ça d’un très bon œil, lui qui compte encore sévir concernant les règles d’attribution du bonus écologique envers les voitures électriques (surtout celles venues de Chine), et qui est plutôt partisan de la hausse des droits de douane pour les véhicules électriques fabriqués en Chine et importés en Europe. Rappelons que l’État français est actionnaire majoritaire de Renault avec 15,01 % du capital.

Reste à voir comment tout cela va évoluer dans les prochains mois, mais il se pourrait que les prédictions du désormais ex-PDG de Stellantis se concrétisent. En effet, Carlos Tavares avait déjà annoncé que Renault pourrait se faire racheter par un groupe chinois avec une stratégie façon « cheval de Troie » pour s’étendre sur le marché européen.

Une stratégie pas si éloignée de celle adoptée par Stellantis avec Leapmotor cela dit, même si Geely est un acteur chinois beaucoup plus costaud.


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