Le charbon est une roche sédimentaire, une énergie fossile comme le pétrole et le gaz. Il est utilisé comme combustible et est responsable de pollution importante, il est la principale source d’émissions de CO2 sur la planète. En France, l’histoire du charbon est intimement liée au développement industriel et énergétique du pays. L’activité extractive dans les mines en France a une longue histoire mais son essor a réellement eu lieu lors de la Révolution Industrielle. Déjà, en 1601, Henri IV crée la « Grande maîtrise des mines et minières de France », la seule alors en mesure d’accorder l’ouverture de mines dans le royaume. Dès 1717, une première veine de charbon a été découverte à Fresnes-sur-Escaut, près de Valenciennes. Plus tard, des veines plus importantes ont été trouvées à Anzin et en 1757, la Compagnie des mines d’Anzin est créée, devenant une des premières grandes sociétés industrielles françaises. La révolution industrielle débutée par le Royaume-Uni à cette époque a poussé la France dans l’extraction massive de ressources énergétiques depuis ses sous-sols. Des compagnies minières ont donc vu le jour comme celles dans la région Pas-de-Calais, devenant le premier bassin minier charbonnier en France en 1878. Le charbon a été le moteur du développement industriel et commercial de la France, en étant le premier combustible utilisé par les usines, les transports ferroviaires en pleine croissance et les centrales thermiques. Il occupe une place prédominante dans la vie des français avec une production qui s’élevait à 40,8 millions de tonnes en 1913, fournissant une énergie bon marché et abondante. Après la seconde guerre mondiale, l’industrie minière connaît de grands changements. Les houillères ont été nationalisées en 1946 et l’année suivante, Charbonnages de France a permis de centraliser la gestion des mines. Polluant et nocif pour la santé des ouvriers qui y travaillaient, l’industrie minière du charbon a entamé dans les années 1960 un déclin progressif après avoir vécu son âge d’or. Le plan Bettencourt de 1968 prévoyait la fin des mines pour le milieu des années 1980 mais c’est finalement en 1990 que ferme la dernière mine de charbon dans le Nord-Pas-de-Calais. Depuis, la France développe son activité énergétique entre le nucléaire et l’éolien, plus écologique et adaptée aux enjeux climatiques du siècle. Néanmoins, depuis le début de la crise énergétique, exacerbée par la guerre en Ukraine déclenchée en février 2022, le gouvernement français a annoncé le retardement à cinq ans de la fermeture de certaines centrales à charbon produisant de l’électricité. Deux centrales ont donc repris leur activité pour éviter les coupures d’électricité. Il s’agit de celles de Saint-Avold en Moselle et de Cordemais en Loire-Atlantique. Les centrales à charbon représentent toutefois un défi pour la transition énergétique en cours. Elles représentent une part significative des émissions de gaz à effet de serre et pour atteindre la neutralité carbone fixée par le gouvernement pour 2050, Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de ces deux centrales en 2027. En Europe, le défi est également de ralentir l’électricité fournie par l’exploitation de centrales à charbon. Le podium des plus gros producteurs est composé de la Russie, suivi de l’Allemagne et de la Pologne. La production totale de charbon en Europe atteint une hausse de 5% en 2022 par rapport à 2021, soit 349 millions de tonnes.