Retrouvez dans ce dossier les dernières actus et infos sur le climat et l’écologie.
>Voir plusLa température est un indicateur clé de l’évolution du climat. Les températures augmentent fortement à cause du réchauffement climatique causé par l’activité humaine.
Le climat est défini par les conditions moyennes de différents paramètres de l’atmosphère, de l’océan et des surfaces continentales pendant une longue période de temps (par convention, les climatologues utilisent une période de trente ans). Le climat est donc différent de la météo qui s’observe sur une période de temps très courte. Il englobe à la fois les températures, les précipitations ou encore la vitesse du vent pour une zone géographique donnée La température est un indicateur clé de l’évolution du climat. Grâce à des données géologiques, les scientifiques ont montré que la moyenne de la température mondiale ou dans certaines régions avait connu des variations de température importantes dans l’histoire. Pendant les 2 derniers millions d’années, le climat mondial a ainsi fluctué entre périodes glaciaires et interglaciaires. Les variations du climat se sont produites sur des périodes de temps très longues, jusqu’à dans l’histoire récente. Depuis le milieu du XIXe siècle, les activités humaines ont entraîné un réchauffement climatique, à un rythme sans précédent, à cause des émissions de gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) ou encore le protoxyde d’azote (N₂O). Ces émissions ont entraîné un réchauffement de la planète de 1,1 °C depuis la période 1850-1900. En comparaison, lors du passage de la dernière période glaciaire à l’actuelle période interglaciaire, l’augmentation totale de la température a été d’environ 5 °C en 5 000 ans. La principale cause d’émission de CO2 est la combustion des énergies fossiles : le charbon, le pétrole et le gaz. La déforestation et la production de ciment en sont aussi un facteur. Les émissions de méthane liées aux activités humaines sont causées par la production de pétrole et de gaz, l’agriculture (élevage et culture du riz) ainsi que les décharges à ciel ouvert. Au niveau international, les États négocient dans le cadre des COP ( « Conference of parties », en anglais). En 2015, lors de la COP21 à Paris, l’ensemble des pays du monde se sont engagés à limiter le réchauffement mondial à 2 °C et poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C. Selon l’ONU, les engagements des États entraînent un réchauffement mondial de 3 °C en 2 100. Puisque la France se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale, ce réchauffement se traduirait par une augmentation de la température moyenne de 4 °C en 2 100. Le réchauffement climatique a de nombreuses conséquences. Il entraîne notamment des événements climatiques extrêmes plus fréquents et/ou plus intenses : canicules, fortes pluies, tempêtes et cyclones, sécheresses… Elle produit également une augmentation du niveau de la mer. Cette montée des eaux a pour conséquence l’érosion côtière, l’augmentation du risque d’inondation ou encore l’intrusion saline dans les nappes phréatiques. Enfin, le réchauffement climatique a des conséquences sur la biodiversité comme des pertes de population ou la modification des conditions de vies des espèces. Pour stabiliser le réchauffement climatique, les États doivent parvenir à la neutralité carbone c’est-à-dire réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre pour parvenir à un équilibre entre celles-ci et la quantité que nos puits de carbone (comme les forêts ou les sols) sont en mesure d’absorber. La France et l’Union européenne se sont engagées à atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour cela, la France s’est dotée en 2022 d’un secrétariat général à la planification écologique. Dans le cadre de sa politique climatique, le nouveau gouvernement de Michel Barnier devait publier une nouvelle stratégie nationale bas carbone (SNBC), une feuille de route comportant des objectifs annuels de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Il devait aussi publier son plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Une initiative plus que nécessaire : l’année 2024 a été déclarée l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des statistiques en 1850, a confirmé le Service changement climatique (C3S) de Copernicus. La seule année 2024 mais aussi la moyenne des deux années 2023-2024 ont dépassé 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle.