Canada : Justin Trudeau tonne contre l’Inde qui « tue des citoyens canadiens »
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’est emporté lundi 14 octobre contre un État indien qui « menace et tue des citoyens canadiens sur le sol canadien ». Les deux pays ont mutuellement expulsé leurs ambassadeurs.
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L’expulsion mutuelle des ambassadeurs indien et canadien, lundi 14 octobre, montre à quel point l’affaire est prise au sérieux. Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, n’a pas eu de mots assez forts.
« Nous ne tolérerons jamais qu’un gouvernement étranger menace et tue des citoyens canadiens sur le sol canadien, ce qui constitue une violation profondément inacceptable de la souveraineté du Canada et du droit international », a-t-il déclaré en s’appuyant sur les résultats d’une enquête de la police fédérale canadienne.
Un assassinat près de Vancouver
Au cœur du scandale : l’assassinat, en juin 2023 près de Vancouver, du séparatiste sikh Hardeep Singh Nijjar. Ce dernier militait de longue date pour la création d’un État sikh indépendant de l’Inde, le « Khalistan ». Recherché pour « terrorisme » par New Delhi, il aurait été impliqué dans une explosion qui a fait six morts et 42 blessés dans la ville de Ludhiana au Pendjab en 2007.
Les services de renseignement indiens proposaient une prime d’un million de roupies (10 900 €) pour toute information permettant de le faire arrêter. Ces accusations étaient contestées par l’intéressé, réfugié depuis 1997 et naturalisé depuis 2015 dans un Canada où vivent plus de 770 000 sikhs, la plus grande communauté en dehors de l’Inde.
D’un côté, le Canada soupçonne des diplomates indiens d’être impliqués dans l’assassinat et dénonce l’obstruction de New Delhi dans la conduite de l’enquête. De l’autre, l’Inde rejette les accusations du Canada jugées « absurdes », et dément « tout acte de violence au Canada ». La hantise de l’Inde est de voir resurgir l’insurrection au Pendjab, où près de 60 % de la population est sikh, et où se trouve la capitale spirituelle, Amritsar. En 2018, Justin Trudeau s’était rendu dans cette région. L’exécutif indien demandait déjà des mesures contre Hardeep Singh Nijjar et huit autres séparatistes sikhs.
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