6 questions anti-fake news

Où? Qui? Quoi? Quand? Comment? Combien? Face à l'avalanche de fausses nouvelles, voilà les questions simples que nous pouvons nous poser quand nous recevons une information, surtout si nous avons l'intention de la relayer sur nos réseaux sociaux favoris et sans aucune autre intention que le partage d'une information consolidée.

Où est-elle diffusée?

C'est la vérification la plus évidente que l'on peut faire face à une nouvelle information. Si on ne le connaît pas déjà, l'identification et le "profilage" du média support sont essentiels. En effet, nombreux sont ceux qui sont spécialisés dans la diffusion d'informations destinées à effrayer, manipuler ou déstabiliser la population. À titre d'illustration, j'évoquerais ceux qui sont d'émanation étrangère, par exemple russe, qui sévissent un peu partout dans le monde et tout particulièrement en France.

Qui l'a émise?

Identifier l'auteur d'une information est la deuxième vérification abordable simplement. Quand il y en a un, il est en général cité en début ou en fin d'article ou de vidéo, ou encore en légende d'une image. L'absence de réponse claire à cette question (aucun auteur cité mais aussi usage de pseudos ou encore référence à un collectif inconnu) doit mettre nos sens en éveil.

En revanche, quand l'auteur est clairement identifié, de nombreux renseignements et enseignements deviennent accessibles : notoriété, parti pris connus, biais idéologiques, productions passées… qui pourront éclairer la publication qui nous intéresse.

Sur quoi est-elle fondée?

L'identification et la vérification des sources sont fondamentales pour la validation d'une information. Une litanie de déclarations non documentées constitue une opinion ou une pseudo-information, certainement pas une information. Tout le monde a évidemment le droit d'exposer une opinion… à condition de ne pas prétendre diffuser de l'information vérifiée. L'absence de sources vérifiables doit nous mettre en alerte.

De quand date-t-elle réellement?

Trop d'informations, d'images ou de vidéos présentées comme récentes datent en fait de plusieurs mois-voire années-et sont sans aucun rapport avec les événements commentés ni même le lieu où ils sont censés s'être déroulés.

Même si une date est mentionnée, c'est probablement l'information la plus difficile à consolider, notamment pour des articles écrits, mais une recherche internet peut dans la plupart des cas démasquer l'imposture.

Comment a-t-elle été élaborée?

Cette question est particulièrement importante quand on a affaire à une photo ou une vidéo, les moyens de les trafiquer étant nombreux et aisément accessibles sans compétences particulières. Quand le doute nous anime, notamment en fonction des réponses aux questions précédentes, mettre à jour les falsifications est heureusement tout aussi simple grâce à des outils en accès libre sur internet. Les capacités d'un célèbre moteur de recherche permettent déjà d'identifier de nombreuses impostures.

Combien d’autres médias la reprennent-elle?

Quand une information n'est diffusée que par une seule source, même si elle est relayée sur de nombreux réseaux sociaux, la vigilance est de mise. L'utilisation d'un moteur de recherche permet très simplement de vérifier ce point.

Trouver les réponses à des questions aussi banales n'est pas si évident et peut prendre un peu de temps mais internet, qui autorise la diffusion à grande échelle des ces fake news, est aussi la meilleure arme pour les identifier.

Quoiqu'il en soit, c'est le prix à payer pour ne pas se laisser désinformer.