OUI, LA MUSIQUE
© Radio France - Maxime Bardou

OUI, LA MUSIQUE

La fin du mois de juin, c'est beaucoup de choses. Le début de l'été, les jours les plus longs, la fin des examens, les spectacles de fin d'année, les mariages, les baptêmes, les barbecues en pagaille, les premiers préparatifs de vacances... C'est tout ça, la fin du mois de juin. Mais, depuis bientôt 42 ans, c'est aussi autre chose. Oui. Vous l'aurez deviné, la belle, l'irrésistible : la Fête de la musique. Alors, chaque année, comme au premier jour, nous voici dans la rue, légèrement euphorique, nez au vent, oreilles à l'affût. À la recherche du son qui va nous attraper complètement. Quand musiciennes et musiciens, portés par leurs instruments, nous communiquent une émotion en écho à nos joies et nos tristesses. Toutes ces sensations réveillées par la magie mystérieuse des notes explosent dans le mouvement des corps et l'évasion des âmes. À ce moment précis, l'intime rejoint le collectif dans une communion aussi puissante qu'éphémère. Pour quelques instants, oublions la pluie, les passions tristes et les querelles mortifères…

Des jeunes se réunissent dans la rue lors d'une Fête de la musique
La Fête de la musique à Bordeaux le 21 juin 1996 © Maxppp

Pas mal, hein ? C’est français

Au soir de la première Fête de la musique, le 21 juin 1982, le philosophe Edgar Morin confie "avoir ressenti une émotion planétaire et cosmique". Pensée visionnaire. Le succès de cette fête est tel qu'elle est, aujourd'hui, célébrée dans 350 villes de 120 pays. En France, elle paraît avoir toujours existé malgré son histoire récente. Des acteurs de l'époque, dont les propos sont joyeusement illustrés de reportages les jours de célébration, racontent les origines de cette cérémonie populaire. De son inventeur – Maurice Fleuret ! – à sa réussite qui perdure sans oublier ses grands principes fondateurs : spontanéité, gratuité et diversité !

🎧 À écouter dans Les Grandes Traversées sur France Culture

Le chanteur Matthieu Chédid et le guitariste Thibault Cauvin
-M- et Thibault Cauvin © Lisa Roze

Dialogue à deux guitares

En prélude à la sortie prochaine de leur album en duo L'Heure miroir, Thibault Cauvin, virtuose de la guitare classique et le chanteur Matthieu Chedid alias -M-, surdoué de la guitare électrique nous offrent une heure de dialogue musical. Leurs deux instruments échangent et se répondent avec une fluidité complice. De Toumani Diabaté à Christophe, les musiciens mélangent et varient répertoires et styles de jeu. Entre deux morceaux, leurs échanges teintés d'humour dévoilent leur joie de partager ce moment d'amitié guitaristique. L'accord parfait, en quelque sorte.

🎧 À écouter dans Les Concerts d'Inter sur France Inter

Le compositeur Rufus Wainwright
Rufus Wainwright © V. Tony Hauser

Rufus Wainwright et Meryl Streep au cœur du volcan

En avril 1815, le volcan indonésien Tambora entre en éruption. Ses cendres ardentes envahissent la haute atmosphère et plongent le monde dans un hiver permanent, une année durant. Cet événement cataclysmique inspire aux artistes certains de leurs chefs-d’œuvre, comme les ciels laiteux et inquiétants de William Turner. Le poète Lord Byron compose alors le très sombre The Darkness ("Les Ténèbres"). "L’astre brillant du jour était éteint ; les étoiles, désormais sans lumière, erraient à l’aventure dans les ténèbres de l’espace éternel." Deux cents ans plus tard, ce poème inspire à Rufus Wainwright un lumineux Dream Requiem, donné en création mondiale vendredi dernier à la Maison de la radio et de la musique. Et cerise sur le volcan, Meryl Streep herself est la récitante de luxe de cette soirée éruptive.

🎧 À écouter dans Le Concert du soir sur France Musique

Lilian Thuram
Lilian Thuram © Getty Images
La chanteuse Janet Jackson
Janet Jackson © Getty Images

R’n’B & new jack swing

Que demander de plus pour la Fête de la musique que des classiques de rhythm and blues, de funk et de hip-hop ? Car que serait la Fête de la musique sans des mouvements de danse très mal exécutés sur la piste (Blackstreet) ? Sans un morceau que tout le monde reprend à tue-tête, en chantant complètement faux mais à l’unisson (Barry White) ? Sans un quart d’heure américain, pour inviter la personne de votre vie à partager un slow (Janet Jackson) ? On ne préfère même pas en entendre parler. 

🎧 À écouter dans Cautionneries sur Mouv'

La pochette du 45 tours des Démons de minuit
La pochette du 45 tours des Démons de minuit © DR

La véritable histoire des "Démons de minuit"

Ils m’entrainent au bout de la nuit QUI ÇA QUI ÇA ? C’est LE tube de toute (fin) de soirée qui se respecte, du mariage de notre belle-soeur en passant par le bar de la rue de la Soif qu’on a un peu honte de fréquenter, jusqu’à une fête de la musique quelque part en France dans une salle municipale joyeuse et bondée. Deux attitudes quand les notes de synthés commencent à sortir des hauts-parleurs : celui qui lève les yeux au ciel et va se chercher une bière, et celui qui lève les yeux au ciel mais se déhanche quoi qu’il arrive. Mais au fait, elle sort d’où cette chanson ? À Toulouse, Georges Baux, producteur et fan de synthétiseurs, raconte la genèse du tube de l’été 1986.

🎧 À écouter dans Toulouse, une histoire de musique sur France Bleu

Un guitariste dans un magasin d'instruments de musique
Le mur des merveilles © Getty Images

Qui a vu interdire sa chanson des magasins de musique ?

Tout le monde aime bien cette chanson, en voiture ou sur la plage. Tout le monde peut même la chantonner et l’apprendre facilement à la guitare, et c’est bien là le problème. De sorte qu’une pancarte a jadis été apposée à l’entrée d’un magasin de musique pour l’interdire aux visiteurs néophytes. Rançon de la gloire pour le chanteur qui la découvrit, fort amusé.

🎧 La réponse dans France Bleu Collector sur France Bleu

Les autrices et auteurs de Bonnes Ondes
Les autrices et auteurs de Bonnes Ondes vous remercient de votre lecture et vous donnent rendez-vous jeudi prochain <3


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