Utilisé depuis plusieurs années au sein du groupe Stellantis pour ses trois-cylindres essence malgré une certaine controverse, le nom PureTech disparaît enfin des catalogues de Peugeot, Citroën et DS. Suffisant pour faire revenir les clients ?
Né en 2013, bien avant la création du groupe Stellantis en 2021, le trois-cylindres essence 1.2 PureTech souffre d’une réputation sulfureuse. Surconsommation d’huile, usure prématurée de la courroie de distribution, encrassement de la culasse provoquant un voyant moteur et des à-coups, pertes de puissance… Malgré tout, plusieurs marques du groupe continuaient à utiliser cette appellation pourtant inscrite dans l’imaginaire collectif comme peu fiable.
Et ce, même pour des moteurs qui n’ont plus grand chose à voir avec l’ancien 1.2 PureTech ! Ainsi, les moteurs 1.2 mild hybrid de 100 et 136 ch de nouvelle génération ont largement été revus (chaîne de distribution au lieu d’une courroie, conception revue avec cycle Miller et turbo à géométrie variable…), mais souffrent encore de cette image de fiabilité désastreuse qui leur colle à la peau. D’autant plus que Stellantis entretient la confusion, en proposant encore des variantes à boîte manuelle de l’ancien 1.2 PureTech (100 et 130 ch) à courroie sur certains modèles (Peugeot 208 et 308, Citroën C4) tandis que le “nouveau” 1.2 sans micro-hybridation mais à chaîne de distribution est également de la partie sur les modèles les plus récents : Citroën C3 et C3 Aircross, Fiat Grande Panda, Opel Frontera…
Pour tenter d’endiguer le phénomène, et d’y voir plus clair pour la clientèle qui se détourne de plus en plus vers d’autres marques, le groupe Stellantis a donc décidé de revoir l’appellation de ses moteurs essence début septembre. Comme l'ont remarqué nos confrères de L'argus, Peugeot abandonne définitivement l’appellation PureTech sur ses modèles essence à boîte manuelle, au profit d’un simple “100 ch” ou “130 ch”, comme l'indique le configurateur de son site officiel. Les versions à micro-hybridation sont quant à elles appelées “Hybrid 100” ou “Hybrid 136”, même si elles ne permettent pas de rouler en mode électrique sur plus de quelques mètres.
Chez Citroën, certains modèles adoptent déjà l’évolution comme le nouveau C3 Aircross disponible en “Turbo 100 ch” tandis que d’autres, plus anciens comme les C4 et C5 X, sont encore sur l’ancien modèle avec des noms PureTech apparaissant sur le configurateur. Cela devrait changer prochainement. DS n’a pas encore effectué le changement, mais devrait suivre. Pour Opel, qui n’utilisait pas le terme PureTech, rien ne change et la marque conserve son badge “1.2 Turbo”.
Ce changement de nom ne concerne que les voitures vendues neuves à partir de ce 1er septembre 2024. Les vendeurs des réseaux Peugeot, Citroën et DS espèrent donc retrouver la clientèle échaudée par les problèmes de fiabilité, avec un discours plus clair sur la nouvelle génération de blocs essence voulue plus fiable. Mais cela ne corrigera pas le tir pour les milliers de véhicules disponibles sur le marché de l’occasion, que les particuliers comme les professionnels n’arrivent pas à écouler.
Photo : DR.
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Utilisé depuis plusieurs années au sein du groupe Stellantis pour ses trois-cylindres essence malgré une certaine controverse, le nom PureTech disparaît enfin des catalogues de Peugeot, Citroën et DS. Suffisant pour faire revenir les clients ?
