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Mobiliser la communauté mondiale pour faire progresser la paix par l’éducation

Human rights and peace education

L’éducation est un droit humain fondamental et peut être conçue comme une formidable possibilité de donner des moyens d’action aux individus et aux sociétés.

Selon une étude récemment menée par l’UNESCO, 1 enseignant sur 4 ne se sent pas prêt à enseigner les droits humains et l’égalité des genres. De plus, seul un quart des enseignants sont capables de bien expliquer comment protéger et défendre les droits humains.

Faire en sorte que l’éducation prépare véritablement les apprenants à agir et à s’engager en faveur de la promotion de sociétés pacifiques et justes nécessite une attention plus soutenue. Cette démarche requiert également des enseignants et des éducateurs bien préparés et motivés, des politiques scolaires inclusives, des pédagogies innovantes ainsi que la participation des jeunes, entre autres.

Pour aider les pays à transformer leurs systèmes éducatifs en fonction de cet objectif, l’UNESCO révise l’un de ses instruments normatifs emblématiques : la Recommandation sur l’éducation pour la compréhension, la coopération et la paix internationales et l’éducation relative aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, également connue sous le nom de Recommandation de 1974.

En septembre 2022, l’avant-projet de Recommandation révisée a été communiqué aux États membres de l’UNESCO, attirant une attention accrue sur cet instrument et ses résultats potentiels.

Les titulaires de chaires UNESCO portant sur l’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM) et d’autres domaines connexes se sont réunis à Paris en marge des célébrations du 30e anniversaire du Programme UNITWIN et Chaires UNESCO (novembre 2022) afin de discuter de thématiques communes et de la Recommandation de 1974. Ils ont exprimé leur vigoureux soutien à la révision de cet instrument et ont mené un dialogue fructueux afin de définir des activités stratégiques qui aideraient à mettre en place l’ECM, y compris renforcer le lien entre l’éducation et la culture et la langue maternelle dans les programmes d’enseignement ; former les enseignants à aborder les passés violents ; ainsi que consulter et mobiliser davantage les élèves.

Une séance dédiée à la révision de la Recommandation de 1974 s’est également déroulée dans le cadre de la 7e Conférence internationale sur l’ECM, organisée le 4 novembre 2022 par le Centre Asie-Pacifique d’éducation pour la compréhension internationale (APCEIU) et intitulée « Plate-forme sur la pédagogie et la pratique : l’ECM face à la transformation numérique source de connexions et de fractures ». Cette rencontre a permis de mieux faire connaître la pertinence de l’instrument révisé, sa contribution à l’édification de la paix dans le monde entier ainsi que son rôle d’outil visant à inspirer, guider et motiver différentes parties prenantes du domaine de l’éducation.

Parmi les intervenants, S. E. M. Khondker Mohammad Talha, Ambassadeur et Délégué permanent du Bangladesh auprès de l’UNESCO, et Ama Serwah Nerquaye Tetteh, Secrétaire générale de la Commission nationale ghanéenne pour l’UNESCO, ont réaffirmé leur volonté de donner suite à la Recommandation révisée, y compris par la mise à jour régulière des programmes d’enseignement nationaux et le renforcement du cadre de suivi établi pour concevoir et faire appliquer des politiques de l’éducation efficaces.

S. E. M. Khondker Mohammad Talha a notamment souligné l’importance des droits et des responsabilités, qui se trouve au cœur de l’approche fondée sur les droits humains étayant le texte révisé et qui doit être renforcée.

M. Daehoon Jho, du Département d’enseignement des sciences sociales de la Faculté d’éducation de l’Université pour femmes Sungshin (République de Corée), a indiqué que les principes et les concepts de la Recommandation de 1974 avaient été intégrés au programme d’enseignement national et que l’adoption de la Recommandation révisée offrirait une occasion unique de redoubler d’efforts.

Les intervenants ont également mis en exergue l’importance de consulter la société civile et de la faire participer aux processus de révision et de mise en œuvre. Rilli Lappalainen, fondateur et président de Bridge 47 et président de CONCORD Europe a insisté sur la nécessité de mobiliser des ressources aussi bien financières qu’humaines sur le terrain pour faire concrètement appliquer les principes de la Recommandation révisée.

Selon Mme Nerquaye, la Recommandation de 1974 révisée reste un document riche d’inspirations et d’aspirations qu’il faudrait continuer à faire progresser pour veiller à ce que l’éducation aide véritablement les apprenants à connaître et à comprendre les questions locales, nationales et mondiales et qu’elle leur insuffle un sentiment d’appartenance à l’humanité.

L’UNESCO continuera de promouvoir ces travaux de première importance en organisant des activités de communication et des rencontres ainsi qu’en mobilisant les États membres afin d’améliorer la connaissance, la compréhension et l’utilisation de cet instrument.

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