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«Le modèle économique de ski français s’essouffle» ; «le changement climatique a d’ores et déjà un impact significatif sur les finances publiques locales» ; «la production de neige [artificielle] ne suffira plus », note la Cour des comptes. Au total, 163 stations de ski ont été étudiées. Baisse de l’enneigement, réduction de la saison hivernale, nombre important de passoires thermiques parmi les logements, raréfaction des ressources en eau… Au fil des pages, l’institution détricote les arguments ou projets des partisans d’une forme de statu quo du secteur de la montagne, porté vers le ski et sous perfusion de neige artificielle. Car la situation économique des stations françaises, certes toujours florissante, cache de fortes disparités. Selon Domaines skiables de France, le représentant de la profession, leur chiffre d’affaires global lors de la saison 2021-2022 s’élevait à plus de 1,6 milliard d’euros mais les 95 plus grandes représentaient à elles seules plus de 90 % du total. Autre faiblesse structurelle : une érosion du nombre des skieurs. Si le chiffre d’affaires des domaines skiables se maintient, c’est grâce à une augmentation du prix moyen journalier payé par chaque pratiquant, explique la Cour. Pour estimer la vulnérabilité du secteur, l’institution a notamment produit un «outil d’évaluation du risque pesant sur les stations de ski» qui a été appliqué aux 163 sites concernés, en mêlant données climatiques, socio-économiques et montant des fonds publics alloués. Résultat : neuf des dix stations présentant l’indice le plus favorable se situent dans les Alpes du Nord quand huit des dix qui devraient rencontrer le plus de difficultés se trouvent dans le sud de ce massif. C’est un classement inédit «par son ampleur», salue le chercheur Vincent VLES. La Cour des comptes liste par ailleurs des stations «fortement déficitaires» financièrement dont «la survie est menacée à court terme sans intervention massive de la collectivité de rattachement» : Chalmazel et Le Mont-Dore dans le Massif central, Val Louron et Puyvalador dans les Pyrénées ou encore Auron et Saint-Pierre-de-Chartreuse dans les Alpes. La «tendance à la baisse de l’activité de ski est insuffisamment prise en compte par les collectivités territoriales, regrette la Cour. Elle est présumée rentable parce qu’elle l’a généralement été par le passé, et les plans d’affaires n’analysent pas les changements de tendance en cours», notamment «l’érosion du nombre de journées-skieurs». Et la Cour des Comptes de pointer ainsi un «manque de réalisme» de la station de Font-Romeu-Pyrénées-2000, qui «a pris le risque d’entériner un plan d’affaires» jusqu’en 2047 reposant sur un nombre de journées-skieurs stable. Ax-les-Thermes, Albiez-Montrond, Vars… Le rapport aligne les exemples précis et chiffrés d’investissements prévus ou réalisés en dépit d’un enneigement en berne.

Pour entendre ces sons de cloche du côté des Pyrénées, je crois que cette profession n’a tout simplement pas compris l’accélération du changement climatique et la vitesse avec laquelle leur modèle économique va se retourner. Tant que l’économie du ski apparaît dominante, elle se croit protégée et capable de s’adapter. Mais quand les températures vont être plus régulièrement chaudes, il sera trop tard pour s’adapter et c’est l’économie de territoires entiers qui sera fragilisée. Des cigales qui n’auront pas vu venir l’été…. En tout cas, je suis de plus en plus confiant dans le lien que fait la Cour des Comptes entre le changement climatique et la fragilisation des comptes publics : c’est bien le nerf de l’adaptation.

Mardi 6 février, la Cour des Comptes a publié un rapport sur les stations de montagne de France. Le constat est implacable : « Le modèle économique de ski français s’essouffle » ; « le changement climatique a d’ores et déjà un impact significatif sur les finances publiques locales » ; « la production de neige [artificielle] ne suffira plus »... D'après la Cour des Comptes, les stations de ski françaises n'ont pas suffisamment pris en compte les effets du réchauffement climatique qui se font d'ores et déjà ressentir, et seules quelques unes d'entre elles peuvent espérer poursuivre leurs activités au-delà de 2050.

[Communiqué de Presse] L’ANEM - Association Nationale des Elus de la Montagne, l’ANMSM - Association Nationale des Maires de Stations de Montagne et le syndicat professionnel DOMAINES SKIABLES DE FRANCE expriment leur déception à la lecture du rapport de la Cour des Comptes sur les stations de #montagne face au changement climatique. Les stations y sont critiquées au motif, pour l’essentiel, que leur modèle économique et social repose en grande partie sur le ski alors que l’enneigement naturel est appelé à se raréfier dans les prochaines décennies. L’ANEM, l’ANMSM et DSF ont donc choisi de s’exprimer ensemble pour apporter la vision du terrain que la Cour des Comptes a écartée dans son rapport. La Cour des Comptes minimise de manière importante l’effort d’adaptation des stations engagé depuis de nombreuses années. Elle a défini des scores de vulnérabilité des stations sans tenir compte de la résilience des stations aux changements climatiques. Ce rapport ne tient pas compte non plus de l’engouement persistant des clientèles pour les sports de neige, et plus globalement pour la montagne, ni des projections scientifiques très différenciantes qui tiennent compte des savoir-faire modernes de travail du manteau neigeux et qui améliorent considérablement la tenue des pistes de ski. Par ailleurs, le rapport de la Cour des Comptes est construit à partir d’un panel de 42 stations en large majorité petites et moyennes. Ce panel de 42 stations n’est absolument pas représentatif de la diversité des situations dans les massifs français qui comptent à ce jour 320 stations de montagne. La Cour disposait de capacité d’investigation étendues : elle aurait pu faire apparaître les forces tout autant que les faiblesses d’un modèle qui, s’il doit certes évoluer, n’est pas sur le point de disparaitre comme le laisse penser la Cour des Comptes. Pascale Boyer, Présidente de l’ANEM, souligne : « Le tourisme des sports d’hiver est indéniablement le moteur économique des territoires de montagne, créateur d’emplois directs et indirects. La diversification d’activités sur les domaines skiables est un enjeu prioritaire. Toutefois, l’activité ski sur les territoires qui conservent des perspectives d’enneigement suffisantes à moyen long terme ne peut pas être rejetée sans nuance. Les territoires de montagne sont de plus en plus confrontés aux calamités naturelles dues aux changements climatiques. Ces territoires doivent de ce fait être soutenus pour assurer la diversification de leurs activités économiques mais également pour affronter les enjeux climatiques.» Pour plus d'informations, consultez le communiqué de presse complet https://lnkd.in/de35jPuY

La Cour des comptes sonne l'alarme : les stations de ski doivent se diversifier de toute urgence pour s’adapter au réchauffement climatique ! 🏔️ Son nouveau rapport daté du 6 février révèle que le modèle économique traditionnel des stations de ski français est menacé par les conséquences du changement climatique. ⛷Avec une diminution constante de l'enneigement naturel et une augmentation des températures, la viabilité économique des stations est compromise. Malgré une augmentation de la production de neige artificielle, les stations restent vulnérables aux effets du réchauffement climatique, avec des besoins en eau croissants et des coûts de production en hausse. ❄️ Quelles solutions ? ✅ La transition vers des activités estivales moins dépendantes de la neige, comme la randonnée, permettrait de diversifier les sources de revenus des stations et assurer leur survie à long terme. « Passer du tout-ski à la multiactivité est une opportunité porteuse de développement humain local mais qui conduit à accepter un avenir moins lucratif, à sortir du hors-sol et des stratégies intégrées pour remettre le territoire au cœur du développement touristique. » cite le rapport du réseau Green Cross, en accord avec la Cour des Comptes Pour en découvrir plus : https://lnkd.in/eVyR4tCV #reuz #ski #montagne #changementclimatique #durabilité

Voici les grandes lignes du nouveau rapport sur le ski français ⛷️🎿🏂

Rapport sur le ski français : qu'en pensez vous ?⛷❄ Mardi 6 février, la Cour des comptes publie un rapport sur les conséquences du changement climatique pour les stations de ski.🌍 Voici les points clés : 1️⃣Le modèle économique du ski français en péril La baisse de la pratique du ski et l'inadaptation des infrastructures immobilières mettent en péril la stabilité financière des stations.🎿  D'ici 2050, toutes les stations de ski seront impactées de manière variable par le changement climatique.🌡 Certaines pourraient continuer à fonctionner au-delà de cette période, mais celles au sud du massif des Alpes seront touchées plus rapidement. Les stations doivent être prudentes dans leurs investissements. 2️⃣Les enjeux des politiques d’adaptation Les efforts d'adaptation des régions montagneuses se concentrent principalement sur la production de neige et peu sur la diversification des activités.⛄  Et l'impact sur les ressources en eau est souvent sous-estimé.💧  Des plans d'adaptation au changement climatique structurés sont nécessaires pour guider les collectivités territoriales. 3️⃣“La nécessité d’une gouvernance élargie et d’une meilleure préservation des ressources naturelles” L'organisation actuelle de la gouvernance des régions montagneuses ne favorise pas une adaptation efficace au changement climatique.🌡  La France, devrait encourager une organisation fédérant tous les acteurs concernés autour de projets territoriaux et d'une gouvernance élargie, visant la préservation des ressources et la valorisation des espaces naturels.🏔 4️⃣Les subventions publics Sans repenser le modèle économique, les subventions publiques augmenteront avec les projections climatiques, maintenant les collectivités dans une dépendance au ski et limitant le développement du tourisme toute l'année.  Pour une adaptation non concurrentielle, les fortes inégalités entre les stations justifient la création d'un fonds d'adaptation financé par une taxe locale sur les remontées mécaniques, soutenant la diversification et la déconstruction des installations obsolètes.🚡 5️⃣Quelles recommandations ? ➡Créer un observatoire national accessible à tous les acteurs locaux pour regrouper les données de vulnérabilité en montagne.  ➡Modifier les règles pour que les autorisations d'utilisation de l'eau pour la neige tiennent compte des projections climatiques. ➡Élaborer des plans d'adaptation au changement climatique conformes aux plans de massifs prévus par la loi Climat et résilience. ➡Établir une gouvernance des stations de montagne impliquant plus que le niveau communal.  ➡Créer un fonds d'adaptation climatique financé par la taxe sur les remontées mécaniques pour diversifier et déconstruire les installations obsolètes. Que pensez-vous de l’analyse de la Cour des comptes et des préconisations avancées ?🤔 Donnez nous votre avis.👇 #ecologie #environnement #energies #alecoconseils #ski #climat #stations #économie

Montagne : des pistes pour l’avenir incertain du ski Publié le 6 février, le rapport de la Cour des comptes intitulé « Les stations de montagne face au changement climatique » pointe l’inaction du secteur face au réchauffement climatique. Cette activité est-elle vouée à disparaître ? Réforme a interrogé des professionnels et des habitants des régions de montagne. https://lnkd.in/ez9xSkCG #climat #Loisirs

Suite (et presque fin) des publications de la Chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes sur l'adaptation des stations au changement climatique, relatif aux stations de ski de la Drôme, gérées par le Département de la Drôme. La chambre y souligne que ces stations sont très impactées par les variations climatiques. Les prévisions de Météo France indiquent une évolution vers un réchauffement marqué et une baisse de l’enneigement, réalité reconnue par l’ensemble des acteurs et plus perceptible pour l'activité de ski de piste que de ski de fond. Elle constate par ailleurs les efforts d'adaptation en cours des  infrastructures existantes à un usage sans neige, ainsi que le déploiement d'activités nouvelles, soit pour la seule saison estivale, soit pour un usage également l’hiver en cas de manque de neige. Certaines actions pour maintenir les activités liées à la neige contribuent aussi à améliorer les activités hors neige, comme l’amélioration des bâtiments d’accueil du stade Raphaël Poirée.

[vendredi 4 octobre. MC2. Grenoble-Alpes Métropole] "La France est une destination majeure pour le tourisme d’hiver. Mais le modèle économique du ski français s’essouffle : les stations de montagne sont aujourd’hui durablement affectées par la hausse des températures. Produire de la neige artificielle ne suffira pas à les sauver. Dans un récent rapport, la Cour des Comptes appelle notamment à une véritable transition du secteur. À quoi ressemblera la station de ski de demain ? Quelles stratégies et politiques d’adaptation déployer pour aider les professionnels de la montagne ? Ces derniers ont-ils réellement conscience des efforts à mener dans la lutte contre le réchauffement climatique ?" Débat. avec - Fredi Meignan, vice-président de l’ONG Mountain Wilderness France - Marie Dorin-Habert, biathlète et propriétaire d’un hôtel-restaurant Zecamp à Corrençon-en-Vercors (Isère), - Pierre Vollaire, porte-parole et vice-président de l’ANMSM - Association Nationale des Maires de Stations de Montagne -, - Maël Besson, expert en transition écologique du secteur sportif et ex-chef durabilité du ministère des Sports. https://lnkd.in/dup922Tv