Nous n'avons qu'une planète, paraît-il. Il n'empêche : je me suis demandé si nous habitions tous la même en entendant ce matin la chronique (1) de Célia Quilleret sur France Inter. La journaliste y expose les conclusions d'une étude (2) de la European Central Bank selon laquelle "trois quarts des entreprises européennes sont dépendantes de la biodiversité" et que, par conséquent, à l'aube de la COP16, il serait temps de prendre en compte la biodiversité dans nos affaires économiques. A ce stade, on peut se poser plusieurs questions. La 1e (pas la seule !) qui m'est venue à l'esprit est : Mais alors, que mangent le matin au petit-déjeuner les salarié.e.s de l'autre quart des entreprises (en fait 28% selon (2)), celles qui ne dépendraient pas des fameux services éco-systémiques ? Des KPI trempés dans un bol de chiffre d'affaires ?? Ou alors, on peut se poser la question du journaliste-animateur, Ali Baddou, dans sa phrase de relance au milieu du billet de sa consœur : "le chant des oiseaux est-il vraiment important pour les entreprises ?" Glurps... Pas la même planète, je disais. "Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend", disent les activistes. Eh oui, la biodiversité que notre système économique mondialisé est en train d'exterminer sous nos yeux, ce n'est pas (pas seulement) le chant des oiseaux... c'est nous ! Ah oui, un dernier point : non contente de financer d'aussi brillantes études, la BCE continue bien sûr de soutenir les énergies fossiles (3). Surtout, ne rien changer... (1) https://lnkd.in/eVbAghcX (2) https://lnkd.in/eXnciZNd (3) https://lnkd.in/e7muSpsE
Post de François Bureau
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La biodiversité, c’est 100% de ce qui nous fait vivre, manger et boire. Quand notre activité ordinaire pollue les eaux, quand elle stérilise les sols ou bien qu’elle dérègle le climat, comment peut elle être bénéfique pour notre économie ? Comment peut-on croitre en fragilisant durablement notre écosystème ? Depuis 2 siècle, l’Homme exploite et transforme méthodiquement les ressources souterraines non renouvelables. Le pic de production des hydrocarbures conventionnels a été atteint au début des années 2000. Comme prévu depuis cette période, nos économies plafonnent. Comment pouvions nous continuer à croitre matériellement avec moins de ressource primaire à disposition ? Dur à admettre mais l’Homme est une espèce animale comme les autres, elle est inféodée à un écosystème, la surface de la planète. Quand son écosystème est déséquilibré, l’espèce ne se développe plus ou mal. La cour des comptes en France et les principaux experts en assurance sur la planète ne sont ni des amish, ni des militants écologiques. A la lecture de leurs derniers rapports (Lien Rapport CC Juillet 2024 et CDC en commentaires) , force est de constater que pas un pourcent de notre économie n’échappe à cette relation structurelle entre les services que nous rendent les écosystèmes et nos systèmes socio-économiques. Si nous voulons éviter les crises et la décroissance brutale, il faudra changer nos modes de vie. Se concentrer sur les besoins essentiels et arrêter de suivre les propagandes qui nous poussent vers des désirs de consommation futile. Nous restons assez insensibles à ce constat car il est difficile de changer un modèle qui semblait pourtant bien fonctionner pendant 2 siècles. Il est temps de construire de nouveaux indicateurs économiques qui nous poussent à préserver les grands cycles biogéochimiques (Eau, Sols, Air, Biodiversité), et à consolider notre écosystème planétaire. Avons-nous d’autre choix pour préserver au mieux les équilibres socio-économiques ? #écosystème #économie
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❌ Chute de la #biodiversité : une menace pour nos #entreprises ? 🔔 Au-delà de l'enjeu environnemental qu'elle couvre, la biodiversité est également une condition de stabilité de notre système économique. Son érosion présente risque majeur pour la #stabilité #économique de 3 millions d’entreprises en Europe. Selon un récent rapport de la European Central Bank (BCE), puisque 72% des entreprises de la zone euro dépendent des #services #écosystémiques (pollinisation, filtration de l’eau, qualité des sols) pour leurs opérations quotidiennes. 💰 Une autre étude récente du Swiss Re révèle que 55% du #PIB #mondial, soit 41 700 milliards de dollars américains, dépend de la biodiversité et des services écosystémiques La #dégradation accélérée des écosystèmes, couplée à l’#effondrement de la biodiversité, pourrait entraîner : 🌱 #Hausse des #coûts de production (inflation des matières premières, baisse des rendements agricoles, raréfaction des ressources naturelles). 🏗️ #Augmentation des #CAPEX pour compenser la perte des services rendus par la nature 📉 #Chute de la productivité et #impacts directs sur les P&L des secteurs agricoles, forestiers, et bien d’autres. 📊 #Risque financier accru : 75% des prêts en zone euro concernent des entreprises dépendantes des écosystèmes, exposant le secteur financier à des risques systémiques. 🔴 On ne parle pas juste de "sauver des bébés phoques" comme nous avons trop souvent l'image quand on parle de biodiversité mais bien de garantir la pérennité des opérations (vis à vis des services éco-systémiques) et de la résilience des entreprises. cc meaneo #Biodiversité #Resilience #Adaptation
COP16 : la BCE alerte sur l'impact de l'érosion de la biodiversité sur l'économie
https://www.novethic.fr
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Rien de moins pour que l'ÉCOnomie redevienne au service de l'Humain et des enjeux "environne-mentaux" qui l'entoure pour renverser la vapeur d'une économie à son propre "sert-vice". https://lnkd.in/eWVJMNKZ . - - - « Le rapport identifie les causes indirectes ou sous-jacentes au déclin de la biodiversité partout sur la planète. Trois facteurs clés sont mentionnés : la déconnexion et la domination de la nature et des personnes, la concentration du pouvoir et des richesses, ainsi que la priorité donnée aux gains matériels, individuels et à court terme.» (...) « Un changement transformateur pour un monde juste et durable est urgent, nécessaire et difficile, mais possible, pour stopper et inverser la perte de biodiversité et sauvegarder la vie sur Terre. Il est nécessaire pour répondre aux défis et aux crises environnementales mondiales, notamment la perte de biodiversité, le changement climatique et la pollution », écrivent une centaine de scientifiques issus de 42 pays dans un document choc d’une cinquantaine de pages dévoilé mercredi.» (...) « Ironiquement, ce rapport survient après une série d’échecs dans les négociations internationales sur le climat, la biodiversité, la pollution plastique et la désertification qui ont eu lieu cet automne.» (...) « Les crises qui bouleversent la planète sont toutes interconnectées, ont souligné les experts de l’IPBES, mardi. Le danger est réel que nous résolvions une crise en aggravant les autres » (...) « des changements transformateurs sont nécessaires parce que les approches précédentes n’ont pas réussi à stopper ou à inverser le déclin de la nature à l’échelle mondiale, ce qui a de graves répercussions sur l’économie mondiale et le bien-être de l’homme ».
Crise de la biodiversité | Un rapport choc propose de réformer le capitalisme
lapresse.ca
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En préambule de l’ouverture de la COP16 sur la biodiversité à Cali, Antonio Guterres a rappelé que l’effondrement des services rendus par la nature entraînerait une perte annuelle de milliers de milliards de dollars pour l’économie mondiale. Par la voix de son Secrétaire Général, l’ONU est un inlassable défenseur de la biodiversité et il faut souligner l’effort constant de Monsieur Guterres à rappeler l’essentiel. Sur le fond, il rappelle que les services rendus par la nature sont essentiels à la vie sur Terre. La forme néanmoins soulève des interrogations symptomatiques de la perte de valeur et de la totale incompréhension de nos sociétés à l’égard du vivant. Sommes-nous condamnés à devoir évaluer sur un plan monétaire les services écosystémiques au regard de leur plus-value ou des risques de perte pour l’économie mondiale ? Doit-on absolument démontrer la valeur pour l’économie mondiale de ce qui nous entoure pour que cela revête un intérêt à nous en préoccuper ? N’est-ce pas là le signe du mal qui nous ronge, que de devoir défendre par l’économique ce qui a indéniablement une valeur intrinsèque. La perte des abeilles ne serait pas une catastrophe parce qu’il faudrait alors recourir à une coûteuse pollinisation manuelle ou technologique ou parce qu’elles valent 143,3 milliards selon l’indice créé par la BBC Earth. La perte des abeilles serait une catastrophe car elles sont des êtres vivants singuliers d’une extraordinaire beauté qui interagissent avec ce qui les entoure en participant à faire s’exprimer la puissance et la beauté du vivant. Ce serait une catastrophe au regard de ce magnifique ballet des ouvrières qui, dans leur aire de butinage, visitent quotidiennement 1000 à 5000 fleurs par jour. Réapprenons à apprécier et à comprendre la biodiversité pour ce qu’elle est et pas pour les services qu’elle nous rend ou pour la valeur monétaire qu’elle représente. Et luttons de toutes nos forces à vouloir ou devoir toujours tout économiser pour donner une valeur à ce qui nous entoure. N’est-ce pas là une condition préalable indispensable pour que l’Homme puisse redéfinir sa propre contribution au vivant, en se remettant au service des équilibres du vivant ?
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🌍 En 2022, l'ONU estimait la population mondiale à 8 milliards d'habitants ! 🌱 Maintenant que ce cap est franchi, nous devons réfléchir à son impact sur la durabilité de notre planète et sur la biodiversité. ⛏️ Parce qu’une population croissante entraîne une exploitation accrue des ressources naturelles, ce qui menace directement les habitats des espèces animales et végétales. La déforestation, l'urbanisation et l'agriculture intensive réduisent les espaces naturels, mettant en danger de nombreuses espèces. 💡 Moyens de protéger la biodiversité: → Amsterdam Declarations Partnership : la Belgique, entre autres, s'est engagée à utiliser des matières premières durables et exemptes de déforestation. 🔗https://lnkd.in/dekZnn3 → Conservation des habitats naturels : Protégeons les forêts, les zones humides et les récifs coralliens qui abritent une incroyable diversité de vie. → Agriculture durable : Promouvons des pratiques agricoles qui respectent les écosystèmes et réduisent l'utilisation de pesticides nocifs. → Réduction de la pollution : Combattons la pollution plastique et chimique qui dégrade les habitats naturels et empoisonne les espèces. 🐝 Pourquoi la biodiversité est cruciale : Chaque espèce joue un rôle unique dans son écosystème. La perte de biodiversité peut entraîner des déséquilibres écologiques, affectant la pollinisation des plantes, la qualité de l'eau, et même notre climat. Protéger la biodiversité, c'est assurer la résilience et la santé de notre planète. #WorldPopulationDay #ADP #ForNature #StrongTogether
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Saviez-vous que la #biodiversité s'effondre et que 80% des insectes volants et 70% des vertébrés ont disparu en moins de 30 ans. L'artificialisation des sols accélère le réchauffement climatique. L'effondrement de la biodiversité va entrainer progressivement un effondrement économique. Nous faisons partie du vivant. Renoncer à investir dans la transformation durable serait une erreur stratégique sur le temps long. Pourtant les entreprises regardent ailleurs. Les pénuries en eau et les canicules de 50 degrés à répétition provoquant absentéisme et arrêt des usines coûteront de plus en plus cher. Seulement 28% d'entre elles ont mis en place une stratégie biodiversité. Bonne nouvelle, la #CSRD oblige désormais les entreprises à analyser leur matérialité d'impact en matière de biodiversité ( ESRS E4). avec TransfoGreen et les experts Biodiversio formez-vous à la biodiversité de terrain et passez à l'action pour renaturer votre entreprise et prendre de l'avance sur votre secteur. On en parle à PRODURABLE. Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D) Mouvement des Entreprises de France CroissancePlus CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) #RSE #ESG #Impact #Régéneration Anne-Claire OHARA Patrycja Mothon Anne de Miribel Valérie Augustin Florence Ferraton Virginie Pezet 🌍 Chasseur de têtes Label RSE Sarah BRUZZESE Laurent DAVID Sophie BACCETTI Isabelle Rouhan Auriane Gaisne Rémi DESSERTINE Pascal GAUTIER Frédérique BarbierBarbier Caroline Renoux
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𝗗𝗘𝗘𝗣 𝗗𝗜𝗩𝗘 💧Si les enjeux de biodiversité commencent à émerger à côté du climat, l’eau est encore trop absente des débats. C’est la conférence du Sens et l’Action à ChangeNOW la semaine dernière qui m’a donné envie de creuser. 👉 https://lnkd.in/esDdQP2R Merci Céline Puff Ardichvili ⏲️ et Charlène Descollonges pour la prise de conscience et l’inspiration ! Et bien sûr Emma Haziza qui prend la parole sans relâche sur le sujet. ❌ 𝗘𝗮𝘂 𝗯𝗹𝗲𝘂𝗲, 𝗲𝗮𝘂 𝘃𝗲𝗿𝘁𝗲, 𝟮 𝗹𝗶𝗺𝗶𝘁𝗲𝘀 𝗽𝗹𝗮𝗻𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗷𝗮̀ 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰𝗵𝗶𝗲𝘀 L’eau bleue est l’eau des rivières, des lacs, et celle des nappes phréatiques. C’est celle que nous consommons. L’eau verte, plus méconnue, est contenue dans les sols, c’est celle captée par les plantes et les arbres. 🌧️ 𝗟’𝗲𝗮𝘂 𝘃𝗲𝗿𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝗰𝗹𝗶𝗺𝗮𝘁, 𝘂𝗻𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗰𝗼𝗻𝗻𝗲𝘅𝗶𝗼𝗻 𝗳𝗼𝗿𝘁𝗲 On sait depuis peu que nos forêts entretiennent le cycle de l'eau, depuis les océans vers l'intérieur des continents, par un échange entre les arbres et l'atmosphère sous forme de vapeur d’eau et d’eau de pluie. 💉 𝗨𝗻𝗲 𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝘁𝗲 L’agriculture, l’industrie, l’énergie, le tourisme, le digital, autant de secteurs économiques qui dépendent fortement de l’eau. • Notre régime alimentaire (carnée notamment) détermine notre empreinte eau, locale et importée. • L’industrie est le secteur qui a fait le plus d’économie d’eau depuis 30 ans, mais en délocalisant en partie. Quid du mouvement inverse ? 📈 𝗗𝗿𝗼𝗶𝘁𝘀 𝗵𝘂𝗺𝗮𝗶𝗻𝘀 𝘃𝘀 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗶𝗮𝗿𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 Bien commun, conflits d'usage, le partage de l’eau est un enjeu démocratique. Si l’ONU reconnaît « l'accès à une eau potable propre et salubre comme un droit humain fondamental », une vision de marché se développe : donner un prix (conséquent) à l’eau pour inciter à la réduction de sa consommation (vaste débat!). L’eau est aujourd’hui cotée en bourse aux Etats-Unis et en Australie. En France, nous avons des "parlements locaux de l’eau" (ou comités de bassin). Et si l’on peut regretter que les citoyens n’y soient pas toujours suffisamment représentés, c’est un modèle unique de gouvernance. 🌳𝗩𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗯𝗿𝗶𝗲́𝘁𝗲́, 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁 ? L’hydrologie régénérative est une solution qui vise à stimuler la création de l’eau verte pour recréer de l’eau bleue, en aménageant les territoires. La question des droits pour les entités aquatiques, en y associant les populations locales, émerge également et a ses succès comme en Espagne pour la lagune de la Mar Menor. Du côté de la CSRD, les ESRS 2 et 3 sur la pollution, l’eau et les ressources marines, devraient accélérer les plans d’actions des entreprises. Et vous, vous vous êtes déjà penché sur le sujet de l’eau ? Marie-Laure Thibaut Chloe Sander Jonathan Marie Veronique Céline Isabelle Isabelle Laurence Romain Emmanuelle Jordane Adrien Edouard Elodie Toutes les ressources en commentaire.
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Selon un rapport abordant les cinq crises environnementales en matière de biodiversité, d'eau, d'alimentation, de santé et de réchauffement climatique, il est urgent d'agir pour la restauration des milieux naturels. Non seulement la destruction de milieux naturels nuit grandement à la biodiversité, mais aussi à l'économie. 💲 En 2025, ALUS continue de se relever les manches pour créer de nouveaux hectares de nature et contrer les changements climatiques. 🌼 Nous avons besoin de votre aide pour protéger la planète et les milieux agricoles. Pour vous impliquer, c'est par ici: https://lnkd.in/gepPhj4v https://lnkd.in/ec4nRec9
L’économie dépend de la nature, qui est détruite par… l’économie
ledevoir.com
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