Volodymyr Zelensky, reçu vendredi 11 octobre par le pape François au Vatican, a indiqué avoir demandé l’appui diplomatique du Saint-Siège pour aider à rapatrier les Ukrainiens détenus par Moscou.

« La question du rapatriement de nos compatriotes a été au cœur de ma rencontre avec le pape François. Nous comptons sur l’aide du Saint-Siège pour aider à rapatrier les Ukrainiens capturés par la Russie », a écrit sur X le président ukrainien.

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine début 2022, le Saint-Siège multiplie les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu et accélérer le processus de libération des détenus, y compris des enfants.

Le 12 mai, François avait plaidé pour « un échange généralisé de tous les prisonniers entre la Russie et l’Ukraine » et rappelé « la disponibilité du Saint-Siège pour favoriser tous les efforts en ce sens ». En septembre 2022, il avait affirmé avoir joué un rôle de médiateur avec la Russie pour accélérer la libération de quelque 300 prisonniers ukrainiens.

Cette audience privée, qui a duré 35 mn, est la deuxième accordée par le pape au président ukrainien au Vatican depuis l’invasion russe en 2022 après un entretien de 40 minutes le 13 mai 2023.

Entretien avec la diplomatie vaticane

Volodymyr Zelensky a ensuite rencontré une délégation diplomatique du Saint-Siège emmenée par le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d’État et numéro deux du Vatican.

Cet entretien a porté « sur l’état de la guerre et la situation humanitaire en Ukraine, ainsi que sur les moyens d’y mettre fin, en conduisant à une paix juste et stable dans le pays », selon un communiqué du Vatican.

La dernière rencontre entre le pape et le président ukrainien remonte à juin 2024, à l’occasion du sommet du G7 dans les Pouilles (sud de l’Italie), où ils avaient été conviés par la présidence italienne du groupe.

Depuis 2022, François a multiplié les prières pour l’Ukraine « martyrisée », en vain. Mais il avait aussi provoqué une crise diplomatique entre Kiev et le Saint-Siège en mars après avoir appelé l’Ukraine à « hisser le drapeau blanc et à négocier ».

Fin août, il avait aussi condamné l’interdiction par Kiev de l’Église orthodoxe ukrainienne liée à Moscou, faisant part de sa préoccupation pour la liberté de culte dans le pays en guerre.

« Certaines questions relatives à la vie religieuse dans le pays ont également été examinées » lors de l’entretien de vendredi, a indiqué le Vatican sans plus de précisions.