► Pour le Conseil de l’Europe, Moscou veut effacer l’identité de l’Ukraine

La Russie, qui pille ou « détruit » de nombreux sites historiques, cherche à « effacer l’identité historique et culturelle de l’Ukraine », a estimé mardi 15 octobre le Conseil de l’Europe, dénonçant « l’intention génocidaire de Moscou ».

Dans une déclaration sur la destruction du patrimoine culturel en Ukraine, le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a « condamné de nouveau la guerre d’agression menée actuellement contre l’Ukraine et réaffirmé son attachement indéfectible à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues ».

L’organisation continentale a déploré « les attaques sans cesse par la Fédération de Russie des sites du patrimoine culturel en Ukraine, en violation du droit international humanitaire ».

« Compte tenu que plus d’un millier de sites culturels ont été endommagés ou détruits depuis le début de la guerre, le Congrès a souligné que le ciblage et le pillage de sites culturels semblaient refléter une politique systématique visant à effacer l’identité historique et culturelle de l’Ukraine, s’apparentant à une intention génocidaire », insiste encore la déclaration adoptée mardi.

► L’Iran convoque l’ambassadeur de Hongrie

Le ministère iranien des affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de Hongrie, dont le pays assure présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, afin de condamner les récentes sanctions prises par l’UE à l’encontre de la République islamique, accusée de livrer des missiles balistiques à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.

Le ministère a annoncé dans un communiqué la « forte objection » de Téhéran et a déclaré que « le recours à des méthodes illégales et coercitives telles que les sanctions contre la République islamique d’Iran n’est en aucun cas acceptable et ne mènera à rien ».

► Russie : un père de famille opposé à la guerre libéré après 19 mois de détention

Un père de famille, séparé de sa fille pour un dessin dénonçant l’offensive russe en Ukraine et condamné pour avoir « discrédité » l’armée, a été libéré après avoir passé 19 mois en détention. L’affaire, devenue l’un des symboles de la répression des voix critiques du conflit en Ukraine, avait choqué la société russe.

« Alexeï (Moskaliov) est en liberté. Il se sent plus ou moins bien, il a pu enfin voir sa fille », a déclaré son avocat Vladimir Bilienko. L’ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi de la répression et déclarée « agent de l’étranger » par les autorités, a fait circuler une vidéo des retrouvailles de ce père avec sa fille de 14 ans, Maria, en larmes, à la sortie du camp numéro 6 de Novomoskovsk, dans la région de Toula, au sud de Moscou. « Ils rentrent chez eux à Efremov (dans la région de Toula) et vont de nouveau vivre ensemble », a précisé l’avocat.

► Bombardements russes nocturnes à Mykolaïv

Une personne a été tuée et seize blessées dans une série de bombardements nocturnes russes, qui ont touché la ville méridionale de Mykolaïv, ont annoncé les services d’urgence ukrainiens.

La zone visée par les bombardements est un « quartier résidentiel de la ville » où des incendies se sont déclarés, mais ils « ont été circonscrits sur une surface de 1 400 mètres carrés », ont indiqué les services d’urgence (DSNS) sur leur compte Telegram.

► 15 ans de prison pour un habitant de Crimée accusé d’espionnage

Un habitant de Sébastopol, en Crimée ukrainienne annexée par Moscou, a été condamné en Russie à 15 ans de prison pour espionnage au profit de l’Ukraine, ont indiqué les services russes de sécurité (FSB).

Accusé d’être entré « sur sa propre initiative » en contact avec les services spéciaux ukrainiens (SBU), l’habitant de Sébastopol, un citoyen russe né en 1979, a fourni à l’Ukraine, selon les enquêteurs, des informations et des photos sur la localisation des unités militaires et des navires russes en Crimée.

Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en février 2022, les procès pour « sabotage », « trahison », « terrorisme » ou « espionnage » – qui sont très généralement assortis de lourdes peines –, se sont largement multipliés en Russie, un moyen de limiter la contestation.